Portraits

Jean-Michel Carnal: le perfectionniste

Edition N°43 - 28 novembre 2018

Jean-Michel Carnal: un outsider sérieux qui ne crie pas à la révolution, mais qui vise une autre évolution. (photo oo)

Maire de Souboz de 2011 à 2014, Jean-Michel Carnal n’a pas souhaité se présenter à la mairie de Petit-Val au moment de la fusion pour donner la priorité à sa famille. Il a cependant occupé la fonction de président des assemblées, prouvant au passage qu’il restait très attaché à la politique communale. Cet agriculteur convoite aujourd’hui le fauteuil du maire André Christen sans crier à la révolution, mais simplement en visant une autre évolution. Cet homme de caractère a plus d’un tour dans sa musette. C’est un outsider sérieux!

Il serait un peu simpliste d’associer sa candidature à la défense des intérêts de l’agriculture ou du camp bourgeois. Jean-Michel Carnal possède une vision plus large de la politique communale et c’est dans l’optique de faire rayonner ce coin de pays le mieux possible qu’il donne un choix aux citoyennes et citoyens en se présentant à la mairie. «Il ne faut surtout pas croire que les autorités politiques en place ont fait tout faux durant quatre ans. Au contraire, c’est un grand travail qui a été abattu et je suis le premier à le reconnaître», explique-t-il. «Si j’ai décidé de briguer la mairie, c’est pour gommer quelques petits couacs, notamment au niveau relationnel. J’ai parfois le sentiment que quelque chose coince au niveau de la communication. Certaines lettres envoyées aux administrés font état d’un manque de tact évident. C’est franchement un peu cavalier. Et puis, je constate une certaine confusion sur les tenants et aboutissants des dossiers. Autre bémol: la lenteur des permis de construire. Il me semble qu’on devrait quand même pouvoir être un peu plus expéditif…» Jean-Michel Carnal regrette également que l’assemblée communale procède à l’élection du maire et du conseil communal: «Je suis persuadé que la participation serait plus importante avec l’organisation d’une élection par les urnes. Lors de votations sur des objets cantonaux et fédéraux, Petit-Val arrive à mobiliser plus de 50% de la population, alors que lors des assemblées, on dénombre parfois 30 participants. Sachant qu’il y a 300 électeurs, c’est plutôt maigrichon.» En plus d’être candidat à la mairie, Jean-Michel Carnal se présente également au conseil communal avec Yannick Mollard, le vice-président des assemblées, sur la liste des Libéraux Démocratiques.

Bouffée d’air frais à l’exécutif?

«Le scénario idéal, c’est que j’entre à la mairie et que Yannick puisse accéder au conseil communal», anticipe Jean-Michel Carnal. «Il y aurait ainsi un rajeunissement de l’équipe qui siège à l’exécutif, autrement dit une bouffée d’air frais.» Au sujet du dossier sensible de l’école, Jean-Michel Carnal est exactement sur la même longueur d’onde que les autorités actuelles et se déclare favorable au projet de collaboration avec la commune de Saicourt de manière à pouvoir proposer des classes nettement plus homogènes que maintenant. JMC explique que l’entretien des chemins agricoles des quatre villages est un dossier complexe qualifié de serpent de mer pour reprendre ses propres termes: «Il s’agit d’étudier ce dossier à fond de manière à trouver la meilleure solution possible pour la commune.» Enfin, l’ancien maire de Souboz relève qu’il faudra reconsidérer le bien-fondé de certaines commissions qui ont vu le jour au début de la fusion, mais dont l’évolution a pris une forme qui ne justifie plus forcément leur maintien dans la durée.

Olivier Odiet

Jean-Michel Carnal: un outsider sérieux qui ne crie pas à la révolution, mais qui vise une autre évolution. (photo oo)