Il en fallait. On l’attendait. Mais on ne la souhaitait pas sur ce Noël prévôtois, cette pluie qui n’a malgré tout pas réussi à gâcher la fête. Le public a tout de même répondu présent à ce marché de fin d’année où la quarantaine de cabanons donnait un air rustique à la place du collège. Capuchons, parapluies et bonnets étaient de mise pour se faufiler entre les marchands qui rivalisaient d’originalité pour le petit plus à mettre sous le sapin ou offrir la boisson chaude de circonstance.
Rien à voir avec les marchés passés du vendredi soir, gâtés par des cieux cléments où le «ticheurte» s’imposait face à la doudoune nécessaire au Noël Prévôtois. Mais c’est de saison, dirons-nous. La pluie n’a toutefois pas réussi à plomber le moral des visiteurs qui se sont réchauffés à coup de thés, au naturel ou améliorés, et avec le breuvage de Bacchus servi chaud et aromatisé. Les traditionnelles fondues proposées par trois sociétés ont aussi réjoui les œsophages, agrémentées par un coup de rouge ou de blanc, voire du coup du milieu pour juguler la température extérieure. Sans recourir à ces astuces liquides ou solides, on pouvait aussi se caler près d’un feu réconfortant au milieu de la manifestation. Et pour faire venir du monde, rien de mieux que faire chanter des enfants. Parents et amis sont venus en nombre pour s’émouvoir devant tant de charme juvénile et de voix cristallines qui célébraient la venue de l’enfant-roi.
Petit bémol à la fête pourtant, durant la nuit pluvieuse, certains goujats qui ne respectent rien ont trouvé le moyen de fracturer cinq cabanons et de se servir de leurs contenus. Mais cela n’a pas réussi à troubler la fête où poignées de mains, bisous et souhaits ont fait la course en tête pour que revive ce Noël Prévôtois convivial dans une année, car la formule semble plaire et faire l’unanimité.
Claude Gigandet
