Le 22 septembre dernier, les premières vaches ont témoigné de symptômes inquiétants, se traduisant par une paralysie partielle des muscles du système locomoteur. Malgré l’intervention rapide des vétérinaires, aucun traitement n’a permis de sauver le troupeau. En à peine plus de deux semaines, la famille a vu seize de leurs vingt vaches en lactation perdre la vie. « C’est toutes les bêtes que nous avons élevées et soignées, c’est une vie de travail qui disparaît sans que nous puissions agir », déclare l’éleveur Maurice Jeanneret. D’analyses en analyses, aucun diagnostic n’a jusqu’à ce jour pu être officiellement posé, la piste la plus probable serait une intoxication bactérienne au botulisme. Les bovins peuvent se contaminer par ingestion d’aliments (fourrage) ou d’eau, contaminés par de petits mammifères (rongeurs, chats) ou des oiseaux (volailles) morts. « Les vaches perdues sont nées et ont toutes grandi sur notre exploitation, et représentent pour nous une perte émotionnelle qu’il est impossible de pouvoir exprimer par de simples mots. Nous devons racheter des bêtes pour continuer d’aller de l’avant, mais rien ne peut remplacer la perte des vaches que nous avons élevées », déclare la famille Jeanneret. Encore un fait regrettable dans cette affaire : la caisse des épizooties ne règle en général pas les cas de botulisme. Et même si une entrée en matière pouvait être envisagée, elle ne couvrirait de loin pas tous les frais engendrés par ce drame (perte du bétail, frais vétérinaires, frais d’analyses, perte de production laitière, etc.) Il faut également savoir qu’aucune assurance ne prend en charge ce genre de situation. Pour la Chambre d’agriculture du Jura bernois (CAJB), il est malheureux de constater que le sort d’une exploitation agricole peut parfois dépendre de la solidarité collective lorsqu’un drame comme celui qu’a vécu la famille Jeanneret se produit, faute de pouvoir contracter des assurances ou obtenir des dédommagements de la part des offices cantonaux ou fédéraux. Afin d’offrir un soutien à la famille Jeanneret dans cette terrible épreuve, la CAJB fait appelle à la générosité collective. C’est ainsi qu’un compte de soutien a été ouvert où chaque don est le bienvenu. Vous pouvez verser votre don par virement au compte bancaire : CH 80 0624 0575 0141 4267 7 en faveur de Jeanneret Maurice avec la mention « aide au botulisme », vous pouvez également trouver le bulletin BV sur le site CAJB.ch. La famille Jeanneret et la CAJB vous remercient sincèrement pour votre soutien.
(cp)