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Combler un déficit de sensibilisation

Edition N°1 – 10 janvier 2024

L’expérience humaine vécue par Marisol Hofmann en Bolivie est enrichissante à plus d’un titre. (photo ldd)

Une exploitation excessive des matières premières, sans réflexion consciente sur les conséquences écologiques et sociales, peut avoir des conséquences négatives importantes sur un pays et sa population. C’est ce que l’on observe depuis des années en Bolivie. C’est pourquoi la journaliste et spécialiste en communication Marisol Hofmann se mobilise avec le réseau bolivien « Groupe de travail sur le changement climatique et la justice » pour sensibiliser et donner davantage la parole aux jeunes bolivien-ne-s. L’économie bolivienne repose principalement sur l’exportation de matières premières (comme le pétrole ou le gaz naturel), mais aussi de métaux primaires (comme l’argent ou l’étain). Les dégâts écologiques et sociaux qui en résultent dans le pays – notamment suite à une extraction excessive – sont encore renforcés par le changement climatique. Les régions rurales sont particulièrement touchées.

Il n’y a guère de débats objectifs en Bolivie sur les risques, les conséquences et les alternatives à la politique économique actuelle de l’Etat. La population n’a ni la possibilité de s’informer, ni celle de participer activement aux discussions. C’est dans ce contexte que le réseau « Groupe de travail sur le changement climatique et la justice », composé de quarante ONG, universités et groupes de citoyen-ne-s opérant sur l’ensemble du territoire bolivien, se bat pour une meilleure information et une plus grande participation. 

Marisol Hofmann, journaliste et spécialiste en communication, soutient activement ce réseau à Santa Cruz. Il s’agit de sensibiliser la société civile aux questions environnementales, à l’exploitation des ressources naturelles et à une alimentation saine et responsable. Le but étant également d’influencer davantage la politique locale et régionale.

Le « Grupo de Trabajo Cambio Climático y Justicia » (GTCC-J) ou, en français, Groupe de travail sur le changement climatique et la justice, s’est engagé, en tant qu’organisation politiquement impartiale, à informer la population en Bolivie de manière objective, réfléchie et critique et à l’impliquer activement. Les thèmes abordés sont notamment la consommation d’énergie et les alternatives à l’exploitation néfaste des matières premières, le changement climatique ou la production et la consommation alimentaire. Le réseau national suit des projets au niveau local, régional et national pour plus de justice écologique et sociale en Bolivie.

Renforcer la participation citoyenne 

Grâce à son savoir-faire, Marisol Hofmann soutient les enfants et les jeunes qui, dans le cadre de ce réseau, s’engagent à Santa Cruz pour l’environnement, pour une alimentation saine et pour renforcer la participation citoyenne. Cela passe par exemple par la production de matériel d’information qui peut être diffusé sous forme numérique ou via des chaînes de radio et de télévision. Elle accompagnera les jeunes lors d’actions publiques et renforcera ainsi leur capacité à défendre leurs droits. Marisol soutiendra également les jeunes activistes en produisant du matériel d’information destiné à mieux influencer les politiques publiques.

(oc-oo) 

 

Les rencontres en bref

Mercredi 10 janvier, Cinématographe de Tramelan (18 h). Projection du film Utama (2022), réalisé par Alejandro Loayza Grisi, suivi d’une discussion avec Marisol Hofmann.  

Jeudi 11 janvier, ORT, Bienne (19 h). Dans le cadre d’une présentation de son travail de terrain, Marisol Hofmann accueillera deux intervant-e-s expert-e-s pour apporter des compléments scientifiques et engagés, soit : 

– Valentine Python, climatologue, consultante scientifique et ex-conseillère nationale Les Vert-e-s. 

– Ilias Panchard, ancien responsable de communication romand pour l’initiative Multinationales Responsables.

(cp)   

 

L’expérience humaine vécue par Marisol Hofmann en Bolivie est enrichissante à plus d’un titre. (photo ldd)