C’est un grand changement qui est attendu cet été à la crèche municipale de Tavannes. La directrice Ingrid Tolotti prendra sa retraite à la fin du mois de juillet, après vingt années au service des institutions tavannoises en faveur de l’enfance. Elle a été maîtresse d’école enfantine, puis responsable de l’UAPE (Unité d’accueil pour écoliers). Elle est ensuite devenue l’adjointe de la directrice de la crèche, puis directrice. « C’était je crois en 2010 et depuis cette date je n’ai pas quitté ce poste. »
La crèche, elle, existe depuis le 2 mars 1992, un joli bail. Sa création était consécutive à une demande pressante de la population et c’est avec 70 % de oui que les citoyens avaient validé sa création une année auparavant.
A plein régime
« Pour l’année prochaine, il reste quelques places disponibles sur les vingt-six dont nous disposons, mais je suis convaincue qu’elles ne tarderont pas à être demandées », indique la future retraitée en ajoutant que les ressortissants des communes voisines peuvent solliciter les places qui ne seraient pas prises par des familles tavannoises. Elle rappelle que l’hébergement à la crèche mobilise huit professionnelles de la petite enfance, souvent à temps partiel, trois apprenties et une auxiliaire en plus de la directrice. Située à la Rue du Chalet 2 dans une ancienne villa qui incluait un cabinet vétérinaire il y a fort longtemps, la crèche municipale est une institution parfaitement organisée et fonctionnelle.
Pour ceux qui ne la situeraient pas spontanément, elle est parfaitement reconnaissable à ses deux grands tobogans permettant une évacuation d’urgence en cas d’incendie.
C’est dire si l’on y est aux petits soins pour les pensionnaires qui sont admis dès quelques mois d’existence, traditionnellement à la fin du congé parental, et jusqu’à 4 ans, avant d’être éligibles pour l’Ecole à journée continue, la suite logique de la prise en charge des enfants dont les parents ne peuvent concilier vie professionnelle et garde de leurs enfants.
Bons de garde
« Une journée à la crèche coûte 120 francs, ce qui est évidemment cher. Néanmoins, le canton de Berne émet des bons de garde, à savoir des participations financières qui dépendent des revenus des familles concernées. Souvent d’ailleurs il s’agit de familles monoparentales pour lesquelles les difficultés sont bien plus grandes que pour les familles disposant de deux salaires. Beaucoup d’autres facteurs entrent en ligne de compte pour choisir ou non de placer son enfant en crèche durablement ou pour quelques jours seulement. Des grands-parents ou familles amies qui peuvent prendre le relais ne sont malheureusement pas disponibles pour tout le monde », précise Ingrid Tolotti.
Forte de ce constat, la directrice sortante est persuadée que la crèche chère aux Tavannois a encore de beaux jours devant elle et que l’on verra encore longtemps les pensionnaires et le personnel d’encadrement parcourir le village à l’occasion de leurs promenades régulières. Bien entendu, les enfants prennent leur repas de midi à la crèche. Durant les premières années, une cuisinière avait la charge de confectionner ces repas, mais désormais, c’est le home La Colline à Reconvilier qui confectionne et livre les repas nécessaires.
La professionnalisation des tâches vouées à la petite enfance exigée par le canton a eu pour conséquence qu’il n’y a plus de personnel auxiliaire en charge des enfants. Néanmoins, un poste a été maintenu pour des tâches annexes et de conciergerie. C’est Nathalie Piegay Sousa qui occupe ce poste avec d’autant plus de compétence qu’elle est en place dès les tout débuts de la crèche. La directrice sortante ne manque pas de lui rendre hommage avant de quitter le navire. Blaise Droz