Sport

Quand Lucien Leiser prend la lumière…

Edition N°26 – 9 juillet 2025

Le Jurassien Lucien Leiser durant la finale de dimanche. Porté par un public tout acquis à sa cause, il a terminé à la sixième place.

Samedi en fin d’après-midi, le couperet est tombé : Vito Gonzalez manquait de très peu son entrée dans le top six, synonyme de qualification pour la finale de dimanche de la catégorie 26 pouces. Ses 420 points n’auront pas suffi à devancer l’Espagnol Julien Saenz qui a obtenu la sixième place avec 460 points. Au four, au moulin puis de nouveau au four, le président d’organisation n’a pas pour autant chômé en dehors de sa prestation sur le parcours qu’il avait réalisé en s’octroyant les services de nombreux artisans et artistes locaux.

Dimanche, entre deux pas de course, il nous a parlé de ses sentiments quelque peu mitigés face à ce très beau résultat, le meilleur de sa carrière en Coupe du monde. « C’est vraiment un excellent résultat dont je suis très fier, mais bien sûr, la septième place des demi-finales peut laisser un goût d’inachevé. »  

Leiser sort avec les honneurs

Dans la catégorie 20 pouces, en revanche, Lucien Leiser a obtenu son poste en finale en obtenant la sixième place des demi-finales. Dimanche, devant une foule qui avait doublé par rapport à samedi, il s’est donc aligné plein d’espoir. Las, la tâche était trop folle et malgré ses efforts admirables et le soutien inconditionnel du très nombreux public, il a dû se contenter de 80 points et de la sixième place, tandis que l’Espagnol Alejandro Montalvo survolait les débats en engrangeant 220 points sur les 300 possibles.

Affaire de diamètre

Toutes les dames ont concouru avec des roues de 20 pouces de diamètre. En revanche, chez les hommes deux catégories existent, les 20 pouces et les 26 pouces. Celles-ci placent le centre de gravité plus haut et permettent des sauts plus imposants, tandis que les 20 pouces sont privilégiés par les athlètes qui préfèrent travailler en finesse. C’est une question de choix personnel et chaque athlète choisit la catégorie dans laquelle il se sent le plus à l’aise. A Valbirse ce dernier week-end, ils étaient cinquante-huit concurrents dans la catégorie 26 pouces et septante en 20 pouces. Chez les dames, ce sont trente et une athlètes qui se sont mesurées devant le public du Jura bernois.

Du Chili au Japon

Une Coupe du monde ne mériterait pas son nom sans la participation d’athlètes d’outre-mer. Sur les seize pays participants, on a compté trois athlètes chiliens, deux des USA et trois du Japon. C’est donc clairement l’Europe qui mène le bal dans ce sport qui ne cesse de monter en puissance. Les nations les plus représentées ont été l’Espagne avec trente-six athlètes, la France vingt-neuf, la Suisse vingt-cinq sur un total de 159 athlètes hommes et femmes qu’il a fallu loger au camping, ou dans les hôtels des environs. Parfaitement organisé, le parcours comportait cinq zones dans lesquelles il était possible d’obtenir un maximum de soixante points. Le calcul est donc facile, chaque manche se joue pour un maximum de 300 points. La conquête de ce graal est toutefois quasi inaccessible, tellement les parcours sont par nature sélectifs.

Blaise Droz

Le Jurassien Lucien Leiser durant la finale de dimanche. Porté par un public tout acquis à sa cause, il a terminé à la sixième place.