Août 2022 – juillet 2025. C’est durant ce laps de temps que Deni Tankaev, domicilié à Bévilard, a suivi un apprentissage d’employé de commerce sur deux sites bien distincts, soit à l’Imprimerie Juillerat & Chervet à Saint-Imier ainsi qu’au journal La Semaine, à Bévilard. « Le fait de découvrir les rouages de deux entreprises différentes durant ma formation me donne forcément tous les outils pour attaquer sereinement de nouveaux défis dans la vie active », relève-t-il. « Le grand saut entre l’école obligatoire et l’apprentissage était assez brutal et un temps d’adaptation s’est avéré nécessaire avant que je trouve mon rythme de croisière. »
La preuve par quatre
C’est tout d’abord Sandrine Langel qui fut sa formatrice chez IJC. Directrice du journal La Semaine, Manuela Belmonte a repris le témoin avant d’être épaulée par Nathalie Boillat et Cynthia Krattiger (IJC). Là encore, le fait de bénéficier d’un encadrement diversifié représente un avantage non négligeable, Deni Tankev ayant pu s’imprégner de divers parfums, en apprivoisant au fil du temps les caractères de chacune de ses formatrices. « Avant de commencer mon apprentissage, j’étais assez timide et même si je suis toujours un peu réservé, j’ai quand même pris confiance en moi durant ces trois ans. » Archivage, traitement du courrier, réception, téléphones, envoi des factures, travail dans le domaine des RH et tâches administratives dans le secteur commercial ont rythmé des journées bien remplies.
Jonglage périlleux
Au côté pratique s’ajoutent les cours théoriques que Deni a suivi au ceff COMMERCE à Tramelan à raison de deux jours par semaine en première et deuxième année et un jour en troisième année. « Le fait de devoir jongler entre l’entreprise et l’école professionnelle empiète énormément sur la vie privée et ce manque de temps pour les loisirs et les sorties entre copains est encore plus significatif en période d’examen », signale-t-il. « Si je devais donner un conseil à un futur apprenti de commerce, je lui dirais de s’accrocher aux branches depuis le début car si on commence à être largué à l’école, cela devient difficile de se replacer dans le bon wagon. Si je n’ai pas rencontré de difficultés particulières dans les langues, en économie et en droit, la maîtrise de la comptabilité était une autre paire de manche. Je peux même dire que ces dernières semaines, les ultimes révisions avant les choses sérieuses ont engendré une période de stress assez intense. Mais bon, je n’ai pas choisi la formation duale par hasard. Je pense que le bagage final est quand même plus solide quand on attaque de front la pratique et la théorie plutôt que de se contenter uniquement de fréquenter les bancs d’école. » On le voit : choisir la facilité, ce n’est pas le genre de cet apprenti qui se verrait bien orienter sa carrière professionnelle dans le domaine des ressources humaines, l’expérience acquise dans ce secteur durant son apprentissage l’incitant à explorer les multiples facettes de ce fascinant département plus en profondeur. Jeudi dernier à Tramelan, c’est avec une fierté bien légitime que ce Suisse aux origines tchétchènes s’est sapé comme un pape pour recevoir son précieux sésame. D’intéressantes perspectives lui tendent désormais les bras. Il ne lui reste plus qu’à guetter les opportunités susceptibles de l’embarquer dans une nouvelle aventure propice à enrichir ses connaissances en la matière. Bon vent, Deni…
Olivier Odiet