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L’effort poussé à l’extrême

Edition N° 28 – 13 août 2025

Sportif plongé dans l’univers très particulier du triathlon longue distance, Matthieu Juillerat a d’ores et déjà obtenu son visa pour les Championnats du monde des semi-Ironman de 2025 et 2026, respectivement organisés à Marbella et Nice. Rencontre avec un athlète passionné qui associe le sport et la musique sans hic. (photo ldd)

Deux visas pour les Mondiaux en poche

Né en 1991, Matthieu Juillerat s’est d’abord essayé aux sports collectifs (football et hockey sur glace) pour le plaisir avant de se diriger vers le triathlon. En 2019, il a disputé le triathlon de Berne comme préparation pour le semi-Ironman de Rapperswil. Ce compétiteur dans l’âme a ensuite profité de s’entraîner intensivement durant les années Covid s’entourant, dès 2020, du coach Jean-Christophe Guinchard, qui a notamment participé aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000. En octobre 2023, Matthieu Juillerat a disputé l’Ironman (3, 8 km de natation, 180 km de vélo et 142 km de course à pied) de Sacramento en Californie. Un tournant de sa carrière puisque suite à cette participation, l’équipe Girona Tracing Academy l’a contacté. Il a répondu favorablement à cette sollicitation et s’entraîne désormais sous l’experte direction du coach Joan Gomila. « Tout se passe sur une application où mes données d’entraînement sont minutieusement analysées », explique l’athlète prévôtois qui s’entraîne à raison de neuf à dix fois par semaine. « Il m’arrive de pratiquer plusieurs sports durant la même journée. Pas forcément toujours en continu, je jongle en fonction de mon emploi du temps. » Professeur de musique à l’école secondaire de Moutier et de Courrendlin, ce qui représente un emploi à temps plein, Matthieu Juillerat est également responsable de la formation au sein de la Société de musique La Persévérance, à Grandval. Papa du petit Maël qui vient de célébrer son premier anniversaire, Matthieu est soutenu en toute circonstance dans sa carrière sportive par son épouse Céline, ce qui constitue forcément un élément déterminant au niveau de sa gniaque. Au début de cette année, Matthieu Juillerat a décroché à Kraichgau (Allemagne) son ticket pour les Championnats du monde 2025 de semi-Ironman qui se disputeront à Marbella (Espagne) les 8 et 9 novembre en se classant 6e de sa catégorie (30-34 ans) et 55e du classement scratch sur 2100 participants. Cerise sur le gâteau : en juillet dernier au Luxembourg, il a obtenu sa qualification pour les Championnats du monde 2026 de semi-Ironman qui auront lieu à Nice. Son objectif ultime ? Dépasser ses limites encore et toujours avec l’objectif de se qualifier pour l’Ironman d’Hawaï, qui représente un rêve pour tous les amateurs de la discipline. Il reçoit notamment les précieux conseils de Jean-Luc Gyger, dit « Quick », qui a vécu cette fantastique expérience en 2000. Mécanicien et commerçant de vélo retraité, le papa de Matthieu, Dominique, est l’homme tout indiqué pour apporter les améliorations techniques qui s’imposent au vélo. Jusqu’ici, les tentatives de qualifications pour l’Ironman d’Hawaï n’ont pas souri au Prévôtois, mais ce n’est que partie remise. Il va tout mettre en œuvre pour goûter à ce pur bonheur et mettre ainsi un terme à sa carrière de compétiteur sans pour autant tourner le dos au sport puisque c’est tout simplement un élément essentiel à son équilibre.   Olivier Odiet     

Matthieu Juillerat exhibe fièrement le trophée remporté au Luxembourg en juillet dernier. (photo ldd)

Sportif plongé dans l’univers très particulier du triathlon longue distance, Matthieu Juillerat a d’ores et déjà obtenu son visa pour les Championnats du monde des semi-Ironman de 2025 et 2026, respectivement organisés à Marbella et Nice. Rencontre avec un athlète passionné qui associe le sport et la musique sans hic. (photo ldd)