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Perle rare nommée Fabian Aellig

Edition N°30 - 19 août 2020

Fabian Aellig (à droite) est catégorique : il suivra la voie tracée par Bertrand Schmied à la tête de l’Ecole Supérieure de Commerce de Bienne. (photo Carole Grossniklaus)

L’Ecole Supérieure de Commerce de Bienne dispose d’un nouveau directeur au parcours à la fois régional et international, avec un accent certain sur les langues étrangères. Fabian Aellig reprend ainsi le poste de Bertrand Schmied, qui assumera d’autres responsabilités au sein de la Direction du Gymnase français.

«J’ai aimé cette période à la tête de l’ESC. Il a fallu trouver des synergies avec les filières gymnasiales, déménager de la rue des Alpes et redynamiser une structure passablement perturbée par la fusion avec le Gymnase français de Bienne. Annette Salm, directrice de la WMS, et moi-même avons cherché à donner une nouvelle identité, propre à cette filière ESC/WSM intégrée dans deux écoles différentes», relève Bertrand Schmied.

Lors des derniers sondages officiels (rapport IPES 2019), l’Ecole Supérieure de Commerce de Bienne a été classée au-dessus de la moyenne cantonale et suisse pour tous les points concernant l’école. Toujours d’après ce rapport, les élèves se sentent motivés, encouragés et soutenus par leurs enseignants, trouvent que leur école est bien organisée et que le climat scolaire y est optimal.

«Le moment était venu de passer la main», souligne l’ancien directeur, «mais la décision ne fut pas facile à prendre. Nous allons accueillir, pour la première fois, deux classes de première année. Il faut maintenant un directeur plus à même de mettre en lumière cette filière pleine d’avenir. Avec Monsieur Aellig, nous avons trouvé la perle rare.»

Le goût des voyages

Après avoir achevé sa maturité au Gymnase de la Rue des Alpes à Bienne, Fabian Aellig obtient un master en linguistiques allemandes et anglaises à Neuchâtel. Il travaille alors dans l’entreprise familiale à Malleray et profite de voyager, d’effectuer un semestre à l’université de Munich et un passage à Pékin en tant qu’étudiant-reporter. La communication le passionne et il part à Nottingham où il décroche son master en journalisme et une place de stage à la BBC. Mais la région lui manque et il accepte alors le poste dont il rêvait, enseignant d’anglais et d’allemand au Gymnase français de Bienne. «Ce poste était idéal pour moi car il me permettait de revenir en Suisse, dans ma région, et d’être en contact avec la jeunesse. J’avais également la possibilité de garder un pied dans le journalisme en présentant une émission sur Canal Alpha.»

Craintes infondées

Lorsque le poste de recteur adjoint du Gymnase français, avec la direction de l’école de commerce, se présente, il hésite cependant beaucoup. «Vu mon âge, je me disais que ma candidature ne serait pas prise au sérieux». Mais c’est un paramètre qui a intéressé la Direction du Gymnase français. «Fabian Aellig est jeune et dynamique» indique Bertrand Schmied, «Il est ancré dans la région, connaît plusieurs directeurs d’entreprise, aime communiquer. Il est perfectionniste et enthousiaste et donnera assurément un nouvel élan à cette filière!»

Système unique dans le canton

Fondée en 1907, l’école est essentiellement alémanique à ses débuts. Dès 1956, les cours y sont donnés également en français et l’école fait ensuite partie du Gymnase économique de Bienne. Une tradition de maturité commerciale au sein d’un gymnase qui ne s’est pas perdue, puisqu’aujourd’hui encore, les élèves de l’Ecole Supérieure de Commerce profitent de nombreux cours facultatifs et d’activités avec le Gymnase français et le Gymnasium Biel-Seeland. Le système «deux écoles, deux langues, un seul campus» est unique dans le canton de Berne et rare en Suisse.

Enseignement bilingue

A noter que Bertrand Schmied a mis en place, avec sa collègue alémanique Annette Salm, une filière bilingue unique dans le canton de Berne. Les élèves inscrits dans ce programme suivent des cours en français avec leur classe, et sont placés dans une classe germanophone pour d’autres. «Nous avons notamment choisi de donner les cours Finances et comptabilité en langue partenaire car les élèves apprennent ainsi à travailler dans l’autre langue», explique l’ancien directeur, avant d’ajouter que «les enseignants ont suivi une formation spéciale en enseignement bilingue». Cela fait plus de 20 ans que l’enseignement bilingue est pratiqué au Gymnase français, au sein duquel est intégré l’école de commerce.

Ces dernières années, les filières bilingues gagnent en succès, même si de nombreux élèves ont des appréhensions à s’y engager. Fabian Aellig nous raconte : «Au début de mes études universitaires, je ne comprenais rien aux cours donnés en allemand. Mais après six mois environ, je me suis adapté, au point de trouver que certains professeurs parlaient trop lentement ! J’aimerais que les jeunes de la région relèvent ce défi et prennent leur courage à deux mains. C’est une chance de pouvoir suivre une formation bilingue de qualité.»

Heures de bureau appréciées

De nombreux élèves apprécient les heures de bureau au sein de l’entreprise en milieu scolaire «Sedia», qui permettent aux étudiants de faire le tour des différents aspects du métier d’employé-e de commerce, le tout avec des «collègues» bilingues ainsi qu’un réseau d’entreprises et des clients multilingues également. Bien entendu, l’anglais n’est pas négligé puisque les étudiants suivent un cours de commerce international en anglais (International Business English).

L’incroyable moyenne de 5.73 !

Avec un directeur passionné de langue, l’Ecole Supérieure de Commerce de Bienne semble poursuivre sur la voie tracée par Bertrand Schmied. Alors qu’il n’a que 31 ans, Fabian Aellig rit lorsqu’on lui demande s’il va rester en poste jusqu’à la retraite. «Un jour après l’autre ! Pour l’instant, je veux continuer sur la lancée actuelle, en mettant les élèves au centre, qui ont des moyennes excellentes lors de leur stage en entreprise. En 2020, la classe a eu une moyenne de 5.73 ! C’est incroyable et rassurant de pouvoir compter sur des enseignant-e-s qui sont motivé-e-s et veulent garantir un enseignement et un suivi de qualité, permettant aux élèves de trouver la voie qui leur convient.»

Les élèves intéressé-e-s à suivre une maturité commerciale bilingue peuvent trouver plus d’informations sur www.escbienne.ch ou sur www.wmsbiel.ch.

(cp-oo)

Fabian Aellig (à droite) est catégorique : il suivra la voie tracée par Bertrand Schmied à la tête de l’Ecole Supérieure de Commerce de Bienne. (photo Carole Grossniklaus)