Crucifié dans le temps additionnel (95e) à Allschwil, le FC Tavannes-Tramelan, qui s’est incliné 3-2, occupe la position peu enviable de lanterne rouge. Les joueurs de Steve Langel devront impérativement réagir ce samedi devant leur public face à Spiez pour se donner un peu d’air.
Il n’y a certes pas encore le feu dans la maison tavanno-tramelote, mais le revers injustement concédé à Allschwil samedi dernier pourrait bien laisser des traces sachant que la pilule est très dure à avaler. En fait, le FCTT a payé son manque de maturité au prix fort. L’équipe est jeune et sa naïveté a éclaté au grand jour face à une équipe bâloise qui s’est pourtant souvent retrouvée dans l’embarras. Lorsque Maxime Eschmann a inscrit le 1-2 à la 62e minute, rien ne laissait présager une fin de match cauchemardesque pour les joueurs de Steve Langel. Déjà auteur du 1-1, Schuler a encore inscrit le but égalisateur à la 82e minute. Le coup de grâce a été asséné par Mbatchou à la 95e minute. Cruel ? C’est le moins qu’on puisse dire ! Cette défaite laisse un goût d’autant plus amer que le FCTT a livré une prestation globale de bonne facture. En fait, les protégés du président Loïc Châtelain n’ont pas su garder leur sang-froid dans les moments chauds, ce qui leur a joué un très vilain tour. L’arbitre n’était certes pas exempt de tout reproche, de loin s’en faut, mais rien ne sert de s’égarer en contestant ses décisions. Saison après saison, l’histoire se répète pour les pensionnaires de l’Allianz Suisse Stadium qui n’arrivent pas à sortir la tête de l’eau en début de championnat. L’entraîneur Steve Langel semblait pourtant persuadé de disposer d’un contingent plus qualitatif cette saison, mais ses prévisions étaient-elles trop optimistes ? N’allons pas trop vite en besogne. La saison est longue et les occasions de relever la tête nombreuses. Reste que le temps presse. Une nouvelle désillusion à domicile samedi face à Spiez risquerait d’installer un climat difficilement respirable au sein d’un groupe visiblement fragile. En regard des phases de jeu intéressantes élaborées par Téo Assunçào (auteur du premier but) et ses potes à Allschwil, on se dit qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. On compte sur les routiniers pour tirer les jeunes loups dans leur sillage. Le potentiel est là. Il s’agit maintenant de trouver une certaine stabilité défensive pour que le scénario qui a défilé en terre bâloise ne vienne pas une nouvelle fois hanter les esprits des « sang et or ». Une fois ça va, deux fois, bonjour les dégâts !
Olivier Odiet