Apprentie spécialiste en restauration de 3e année au CIP à Tramelan, Elisa Kiener, de Malleray, s’est parfaitement adaptée aux exigences de sa formation. Il faut dire que toutes les conditions sont réunies pour qu’elle s’éman… CIP au quotidien. Un outil de travail performant, un entourage complice et une clientèle agréable constituent un tremplin idéal pour lui donner des ailes et prendre ainsi un envol de rêve dans un ciel sans nuage.
« J’éprouve le besoin de bouger, d’entretenir des contacts avec les gens et je ne me verrais pas rester assise sur une chaise de bureau durant des heures », signale Elisa Kiener. Sa formation de spécialiste en restauration entre donc parfaitement dans sa philosophie, ne serait-ce qu’en raison du vaste champ d’action à explorer. Déjà propre à cette profession, la diversité est encore plus prononcée au CIP qui propose un restaurant la journée et un autre, en l’occurrence Le Galileo, le soir. Il n’y a pas de place pour l’ennui dans un contexte qui permet de transiter entre les petits-déjeuners, les apéritifs, les repas d’entreprises, les banquets, les fêtes de famille, etc.
Empathique et bienveillante
« Au début de mon apprentissage, j’avoue qu’il n’a pas toujours été facile de supporter l’endurance physique inhérente à cette profession. On est toujours debout ce qui n’est pas sans effet au niveau des jambes et des pieds, mais on finit par s’habituer », poursuit-elle. « Ici, les journées sont animées et ce n’est jamais le même scénario qui défile d’un jour à l’autre. En fait, ce métier est un peu une école de vie qui permet aussi de connaître une métamorphose. Au début, j’étais assez timide mais le fait de prendre des initiatives au fil de l’apprentissage m’a permis de gagner en assurance. Je prends toujours les choses à cœur en étant assez expéditive car j’apprécie quand ça va vite. Avec les clients, ça se passe toujours bien. J’aime leur faire plaisir et je n’hésite pas à me montrer empathique et bienveillante avec eux. Je n’hésite pas à prendre les devants pour venir en aide à une personne en chaise roulante, par exemple. » Et la dynamique apprentie de poursuivre : « C’est un métier très gratifiant dans le sens où les clients sont reconnaissants. Ils nous remercient et nous complimentent pour notre travail. Après, on se retrouve aussi confronté à des moments chauds où il est indispensable de garder son sang-froid. Je me souviens de quelques anecdotes assez cocasses comme le crash d’un plateau de verres propres ou une nappe salie après avoir laissé tomber un dessert dans l’assiette. En règle générale, les clients sont assez tolérants… »
Au poids des examens s’ajoute encore celui de l’incertitude
Elisa Kiener entretient des relations harmonieuses avec ses collègues de la brigade du CIP, d’une part, mais également avec sa formatrice Sandra Wisard ; le responsable du département HRS (Hôtel-Restauration-Séminaire) Roger Neuenschwander ; la responsable gestion aux restaurants du CIP Elisabeth Chaignat ; la responsable RH et des apprenti(e)s Valérie Steiner ainsi que la responsable du suivi des apprenti(e)s et des formateurs en entreprise Claudine Nemeti.
Elisa Kiener ne cache pas une préférence à la pratique par rapport à la théorie, mais elle met tout en œuvre pour être à la hauteur en ne ménageant pas ses efforts. Les cours théoriques se tiennent au ceff ARTISANAT à Moutier et les cours pratiques à l’école artisanale de Delémont. En 3e année, les élèves doivent réaliser un travail personnel d’approfondissement (TPA) en culture générale. Dans la marche générale de sa formation théorique, l’arrivée du coronavirus a passablement corsé la donne et les cours se sont tenus en visioconférence au printemps dernier durant plusieurs mois. Actuellement, la théorie est dispensée en présentiel avec le port du masque. Au poids des examens, qui auront lieu dans quatre mois, s’ajoute encore celui de l’incertitude, mais il en faut davantage pour venir troubler la sérénité d’Elisa Kiener, dotée d’une impressionnante faculté d’adaptation. Sachant qu’elle ne voue pas une admiration sans borne pour l’école à la base, poursuivre des études après l’apprentissage pour obtenir un diplôme fédéral de spécialiste en restauration est une voie qu’on aurait tendance à écarter d’un revers de main sans trop de risques de se fourvoyer. Par les temps qui courent, ouvrir un restaurant pour enfiler le costume de patronne ne fait pas rêver non plus. En fait, la piste qui semble se dessiner pour Elisa Kiener réside dans le développement de ses connaissances en tant que sous-cheffe ou cheffe de service au bord d’un lac. Durant ses loisirs, la résidente de Malleray s’adonne aux joies du sport et plus précisément du tir à l’arc et de la natation où elle enseigne la discipline aux bambins en tant que monitrice. Quand on vous disait qu’elle aimait bien faire les choses en profondeur…
Olivier Odiet
www.cip-tramelan.ch