Surpris de l’ampleur de son score, Pierre-Michel Raetzo fait son entrée au Conseil communal de Valbirse avec 824 voix, contre 504 pour son adversaire de l’entente bourgeoise UDC-PBD. Une élection complémentaire qui a réuni 52,75% des votants, une participation honorable.
«On a yodlé tout en sabrant le champagne !». L’ambiance était évidemment à l’euphorie ce dimanche de votations au stamm familial de Pierre-Michel Raetzo à Malleray. Le socialiste natif de Saint-Antoine, dans le canton de Fribourg, a en effet pu se réjouir de sa victoire et de sa nouvelle tâche de conseiller communal qui l’attend. Le socialiste de 59 ans a obtenu 824 voix contre 504 pour son adversaire Jean-Charles Noirjean. Populaire et terre à terre, modeste et serviable, Pierre-Michel Raetzo reconnaît qu’il a bénéficié d’un large soutien. «L’ampleur du résultat est une surprise, même à Pontenet. On n’avait rien à cacher et on a bien expliqué les enjeux de ma candidature, d’où notre succès», estime le directeur de Prélude SA, entreprise de sous-traitance industrielle dont la production de qualité est garantie par des personnes en situation de handicap ou en difficultés sociales.
« La sincérité et l’authenticité ont payé »
La fibre socialiste du candidat était aussi un atout. «C’est vrai, on a eu la chance de présenter une personne sincère et authentique, c’est ça la clef du succès!», renchérit Joëlle Braun-Monnerat, élue PS du dicastère des affaires sociales de Valbirse depuis l’an passé. «De plus ce n’est pas un personnage hyper politisé. Les villageois se sont davantage prononcés sur la personne », estime Bastian Mathez (PS), membre du Conseil général de la commune. Le nouvel élu remplace ainsi Yann Minder (PLR), démissionnaire, qui s’occupe du dicastère des «Ecoles, culture et sports » jusqu’au 31 décembre. Lequel est d’ailleurs venu passer le témoin (photo) à son remplaçant.
Vous aurez fort à faire, car le projet bien abouti sur un concept de «cycles scolaires» est un gros morceau à faire passer au Conseil général ? «Oh, cela ne me fait pas peur. Au contraire, je me réjouis de le faire avancer», relève Pierre-Michel Raetzo, lequel, au cours de sa législature veut aussi mettre l’accent sur l’aspect culturel. Vous serez là pour deux ans, allez-vous vous représenter ? «J’y vais pas à pas. Naturellement, je serai à nouveau en lice pour poursuivre le travail en cours.»
Noirjean : «Dommage du peu de soutien de la droite»
Évidemment, Jean-Charles Noirjean, qui combattait pour ce poste, est déçu de son score, mais il relativise sa défaite. «On savait d’avance que cela allait être difficile, même si on était le parti (ndlr: alliance UDC-PBD) le plus fort avec le tiers de l’électorat. On a eu de la peine à rassembler au-delà», souligne-t-il. «De plus, c’est dommage qu’on n’ait pas pu avoir une entente de droite plus élargie, comme c’est le cas dans d’autres communes de la région en de telles circonstances», déplore-t-il. «Plus de 500 voix, ce n’est pas rien», estime pour sa part Pierre-Michel Raetzo qui considère Jean-Charles Noirjean comme un candidat très respectable, plutôt qu’un adversaire. Un fair-play de bon augure…
Roland J. Keller