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« Le doute t’amène à être bon ! »

Edition N°35 - 23 septembre 2020

Pierre-Michel Raetzo : «Rouler les mécaniques en pensant détenir la vérité, ça ne peut que te conduire dans le mur.» (photo Olivier Odiet)

Candidat à l’élection complémentaire au Conseil communal de Valbirse qui aura lieu le 27 septembre, Pierre-Michel Raetzo (60 ans, PS) dispose d’un parcours de vie suffisamment riche pour compenser son inexpérience politique en cas d’élection à l’exécutif d’un village qu’il qualifie à la fois de dynamique et d’entreprenant. Le directeur de Prélude SA salue l’excellent travail effectué par le Conseil communal. Il ne se profile surtout pas à la succession de Yann Minder en donneur de leçons, mais plutôt en tant que citoyen humble, prêt à apprendre et à se livrer corps et âme pour honorer la confiance de la population en admettant qu’il gagne le duel l’opposant à Jean-Charles Noirjean (entente PBD-UDC).

Favori ou outsider, Pierre-Michel Raetzo ? «Franchement, je ne vois pas l’intérêt de votre question. Quelle importance, finalement ?», s’exclame le candidat socialiste qui revendique une vision libérale. Se définissant volontiers comme une personne aimant se battre mais qui déteste la bagarre, cet ancien volleyeur de feu VCBM (Volley-club Bévilard-Malleray) a connu de sérieux soucis de santé et appréhende désormais la vie avec une certaine légèreté. «Vous savez, je n’ai rien à perdre dans cette élection. Si je ne suis pas élu, ma vie restera la même et si je suis propulsé au Conseil communal, je peux garantir à la population que je donnerai le maximum pour relever ce passionnant défi.»

Le moment opportun de dégager du temps pour la commune

C’est à la suite d’une banale discussion de bistrot que Pierre-Michel Raetzo a pris la décision de se présenter au Conseil communal de Valbirse. «Ma motivation ? Renvoyer l’ascenseur à une commune qui m’a déjà beaucoup donné ! Pourquoi maintenant ? Parce que mes enfants sont hors de la coquille et que j’ai mis Prélude SA sur les bons rails après un long travail de mise en place qui m’a pris à la fois du temps et la tête !» En cas d’élection ce dimanche 27 septembre, c’est le dicastère des écoles, de la culture et des sports que Pierre-Michel Raetzo héritera, pour autant, bien sûr, qu’aucun «ancien» ne le revendique. «C’est tout simplement une chance de pouvoir diriger ce dicastère sachant qu’un énorme boulot a déjà été effectué par le responsable à l’exécutif, Yann Minder, et par les gens de la commission d’école qui sont eux aussi hyper compétents.» Et notre interlocuteur d’ajouter : «Ce serait totalement idiot de partir dans cette aventure avec des idées toutes faites. Rouler les mécaniques en pensant détenir la vérité, ça ne peut que te conduire dans le mur. C’est le doute qui t’amène à être bon », explique-t-il.

Un contexte où la politique partisane n’a pas sa place

En cas d’élection, le candidat socialiste ne va pas tout révolutionner, mais œuvrer dans la continuité du travail effectué jusqu’ici, autant au niveau des écoles que de la culture et des sports. «Ma mission s’annonce ardue, mais le fait d’être à l’écoute de personnes qui maîtrisent parfaitement leur sujet me facilitera considérablement la tâche.» Pierre-Michel Raetzo estime qu’une telle élection ne doit pas être conditionnée par une étiquette partisane, mais plutôt par l’aura de la personne. «Je me considère certes à gauche de l’échiquier politique, mais je défendrai une idée que je considère intéressante qu’elle provienne de n’importe quelle tendance politique », confie-t-il. Pour l’heure, PMR ne se voit pas s’engager en politique à un autre échelon que celui de la commune, mais rien n’est gravé dans le marbre. Si jamais il devait y prendre goût, personne ne peut dire avec certitude la trajectoire que ce collectionneur de challenge suivra. Ne dit-on pas que l’appétit vient en mangeant ?

Pour conclure, on précisera que Pierre-Michel Raetzo s’appuie sur une devise dans la vie : «Travailler avec sérieux sans se prendre au sérieux.» Son expérience de vie d’une richesse rare lui permet aujourd’hui de lâcher prise plus facilement que par le passé. «Je n’ai pas gagné en sagesse, mais je sais ce que je n’ai plus envie de faire.»

Olivier Odiet

Pierre-Michel Raetzo : «Rouler les mécaniques en pensant détenir la vérité, ça ne peut que te conduire dans le mur.» (photo Olivier Odiet)