Portraits

« Mon chien est ma meilleure thérapie »

Edition N°33 - 15 septembre 2021

Nicole avec Lola, la petite Jack Russel qui lui a rendu le sourire. (photo ca)

Découvrez le 18e épisode de notre série intitulée Histoire d’A pour histoire d’Animaux, histoire d’Adoption, histoire d’Amour…

Nicole a grandi dans une ferme à Courtemautruy, entourée d’animaux : des vaches, des chevaux, des poules, des lapins et un vaste verger. Mais pas de chien. « Je les ai toujours aimés, mais ma mère n’en voulait pas. » Quand elle quitte l’école à 15 ans, et qu’elle est engagée dans une usine à Courgenay, elle dépense son premier salaire pour réaliser son rêve de petite fille : acheter un chien. A l’époque il n’y avait pas internet. Nicole épluche feu Le Sillon Romand et elle flashe sur l’annonce d’un chien à vendre en Valais. L’affaire est conclue par téléphone et le chien expédié dans une caisse par le train. « Je suis allée réceptionner le colis à la gare de Courgenay. Je ne savais pas à quoi m’attendre : il n’y avait pas de photo sur l’annonce. » C’est la surprise donc, mais une bonne surprise : dans la caisse une adorable chienne caramel, genre golden, qu’elle appellera Gita. Comme c’est Nicole qui l’a payée et que c’est elle qui s’en occupe, ses parents acceptent d’accueillir la nouvelle venue dans la ferme familiale. Pour Nicole, sa nouvelle vie avec Gita lui confirme qu’elle est vraiment faite pour vivre avec un chien. Gita sera la première d’une longue série de compagnons à quatre pattes qui ensoleilleront une vie qui ne lui a pas fait que des cadeaux.

Les bergers allemands Ringo et Gary

Après son mariage, elle quitte son Ajoie natale pour s’installer à Perrefitte. Son mari est agent de sécurité et ils auront deux bergers allemands qui secondent Monsieur dans son travail. « Le premier, Ringo souffrait d’une grave dysplasie. On a dû l’endormir. Le second, Gary, s’était beaucoup attaché à moi. Trop même. Il est devenu très agressif envers mon mari. Un jour, il lui a sauté à la gorge, il a failli le tuer. Nous avons aussi dû nous résoudre à l’endormir », confie Nicole avec regret. Depuis, elle opte pour des chiens de taille plus modeste.

Les fox-terriers Sucette et Coquine

Sucette, c’est le fox-terrier qui a vu grandir les enfants. Tout ce petit monde cohabite dans une joyeuse entente durant les quinze ans que vivra la petite chienne. « Je ne peux pas vivre sans chien », souffle Nicole et malgré son immense chagrin au départ de Sucette, elle veut immédiatement combler le vide. « Chez le vétérinaire j’ai vu une annonce pour un fox-terrier, j’ai tout de suite appelé » et c’est au tour de Coquine de s’installer à la maison. Elle aussi pour un bail de quinze ans, jusqu’en septembre 2020. Ensuite, les petits chiens se succèdent à une cadence plus élevée, malgré Nicole qui cherche un compagnon de longue durée.

Mobsy et Lola

Après un court épisode avec un Jack Russell si ingérable qu’elle a été contrainte de le rendre à son ancien propriétaire, Nicole trouve son bonheur au refuge des Quatre Vents. C’est un adorable petit bouledogue français, amical, doux et curieux. « Je pensais cheminer quelques années avec lui », soupire Nicole. Manque de chance, Mobsy, qui a 9 ans, souffre de crises d’épilepsie. En juillet dernier il en fait cinq d’affilée, ce qui lui sera fatal. Et voilà Nicole seule à nouveau avec son canari Titi. « Quand je suis seule, je n’ai pas envie de sortir », avoue-t-elle. Son médecin l’encourage : pour elle qui a des ennuis de santé, un chien c’est la meilleure des thérapies. Il n’a pas besoin d’insister beaucoup ! Depuis quelques semaines on la rencontre à nouveau sur le chemin de la Foule à Moutier accompagnée de Lola, une petite Jack Russell vive et affectueuse. « Mobsy, était toujours à la traîne et je devais l’attendre. Avec Lola, c’est moi qui dois me dépêcher ! » confie Nicole qui a retrouvé le sourire.

Claudine Assad

Nicole avec Lola, la petite Jack Russel qui lui a rendu le sourire. (photo ca)