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A peine fermée, les idées fusent déjà !

Edition N° 2 – 17 janvier 2024

Deux aides précieuses, de gauche à droite : Roland Piquerez et Walti Hürlimann. Assis : Giovanni Resta. Manque un bénévole méritant : Frédy Mauron. (photo cg)

C’est au pavillon de l’A16, mis à disposition par la commune, au quartier des Laives, que Marie, Joseph et leurs accompagnants ont pu faire revivre la naissance de leur enfant, plus de deux millénaires après l’événement. Près de trois semaines après Noël, un bel après-midi, juste avant la fermeture de l’exposition et par un temps splendide invitant plus à la balade qu’à la visite des crèches, des gens du Valais, de Lausanne ou de la Chaux-de-Fonds sont venus se remémorer l’histoire de la nativité. 

« Ben tu vois, plus de 80 % des visiteurs viennent de l’extérieur de Moutier et parfois de très loin. C’est très réjouissant et ce sont souvent de nouvelles personnes », se réjouit signor Resta, retraité de 77 ans. Et le public le lui rend bien car il n’est pas fréquent de voir autant de petits Jésus à la fois sous autant de formes différentes. Ce passionné qui ne vit bientôt plus que pour son engouement avoue qu’il est très bien secondé par une cinquantaine de bénévoles qui ont passé plus de 4000 heures de travail pour les 270 crèches présentées, et un comité sans qui le monde de Noël ne pourrait pas être à pareille fête et attirer tant de curieux. La manifestation est relayée par de nombreux médias, ce qui l’a fait connaître bien en dehors des frontières locales et régionales. Son appellation : Monde des crèches, crèches du Monde.

Des visiteurs éclectiques

Les visiteurs ne débarquent pas seulement de toute la Suisse, mais aussi des pays environnants. Des écoles, des homes ou maisons de retraite, des familles ou intéressés de tous poils, venus parfois par cars entiers font le succès des crèches de Moutier. Et cette année, la décoration et l’agencement ont été particulièrement soignés avec des graviers colorés délimitant les différents ensembles, présentés sur deux niveaux. Un coin dialogue et café avec quelques tables a permis d’échanger des avis qui se veulent enthousiastes. Les enfants avaient leur espace coloriage et un concours ludique qui leur était dédié. Il fallait trouver des Schtroumpfs disséminés parmi les personnages. Des abonnements à la piscine ont été offerts par la Municipalité de Moutier. La crèche vedette, qui trônait au centre de l’exposition, était une grande sphère de plus de deux mètres de diamètre, représentant le monde, avec une ouverture au travers de laquelle on pouvait admirer la scène de la nativité. Elle a été offerte par la paroisse de Lora, à Côme, et réalisée par deux artistes du lieu. 

Avenir toujours incertain

A l’heure d’un bilan très positif, Giovanni Resta sort de ses poches quelques « post-it » froissés sur lesquels il a griffonné quelques notes à l’attention de la presse. Avec ses aides, ils rêvent d’un musée des crèches permanent et recherchent l’endroit adéquat. Il est secondé dans ce projet par l’architecte Willy Boivin et trois sites seraient en vue. Le pavillon de l’A16, propriété de la commune et lieu actuel de l’expo serait l’idéal, avec quelques extensions, pour autant qu’on trouve les sponsors disposés à investir pour une solution définitive. Le lieu est facile d’accès, également pour les fauteuils roulants, avec des places de parc, et aurait la faculté de maintenir cette manifestation en Prévôté. Des idées fusent déjà pour la prochaine édition.

Claude Gigandet

Deux aides précieuses, de gauche à droite : Roland Piquerez et Walti Hürlimann. Assis : Giovanni Resta. Manque un bénévole méritant : Frédy Mauron. (photo cg)