Entre nostalgie et jeunesse talentueuse
La fête était belle pour les anciens élèves et anciens professeurs qui se sont fait une joie de partager des moments d’émotion en compagnie de la génération actuelle.
Une tente pour l’apéro, une autre pour les repas, spectacles, danse, ou tout simplement pour s’asseoir entre anciens camarades de classe étaient dressées à proximité immédiate de l’école.
En partie transformée en exposition, le bâtiment scolaire était bien sûr au centre de la fête. De classe en classe, on pouvait découvrir d’intéressantes prestations des élèves. Plus au frais dans les sous-sols, d’autres élèves ont élaboré d’intéressantes cultures de champignons. Ceux dits de Paris évidemment, mais aussi des pleurotes, des shiitakés et d’autres espèces comestibles ou à usage médicinal.
Retour vers la nature
A l’extérieur, un coin d’ordinaire voué aux prestations des paysagistes a été reconverti en biotope réservé à des essences naturelles et régionales qui pourront y prospérer en favorisant les interactions entre éléments du vivant, en d’autres termes l’écologie.
Jeudi et vendredi en début de soirée, ainsi que samedi un groupe d’élèves a présenté un spectacle des plus réussis dans la Salle communale, à Malleray.
Articulées en deux volets, ces soirées ont débuté par un conte de Voltaire suivi d’une rétrospective d’un siècle de chansons, le tout empreint d’une bonne dose de philosophie.
« Micromégas », le conte de Voltaire a forcément montré la voie. Donner la parole au grand accusateur du siècle des Lumières était un pari risqué, mais magistralement réussi.
En chanson
La chorale de l’école s’est mise en place pour offrir un siècle d’histoire en chanson avec des thèmes parfois légers mais plus souvent sombres avec ce qu’il faut d’ironie au travers de la Marquise de Ray Ventura et ses collégiens parodiant la naïveté des Européens pendant la montée du fascisme… Celle des années trente, donc.
Edith Piaf pour les années quarante, les Beach Boys pour les trente glorieuses, puis les années nonante et le cri de révolte de Michael Jackson « They don’t care about us ». Mickey 3D avec « Respire » puis le « Formidable » Stromae. Jusqu’à la fin, les élèves ont chanté leur volonté de « faire la différence » dans ce monde où la jeunesse cherche des raisons de se montrer optimiste.
A l’heure du bilan, le directeur Manuel Leonardi ne pouvait que se dire enchanté du déroulement parfait de la manifestation : « Tout s’est parfaitement déroulé dans l’accueil de 1000 anciens élèves. Le comité et les élèves de 9e ont été parfaits également dans le rangement de dimanche au point qu’à midi, 70 % du boulot était déjà plié. » Blaise Droz
