Domicilié à Moutier depuis 10 ans, le congolais Augustin Aimba a créé la structure Centre Espace Vie dans les faubourgs de Kinshasa. En plus d’un centre médical, des cours de couture, d’informatique et de mécanique sont dispensés grâce à cette louable initiative du Congolais qui a quitté son travail d’assistant socio-éducatif à Malleray pour se concentrer pleinement sur son action humanitaire. Ne pouvant assumer seul le coût de son opération à terme, il lance un appel à des partenaires qui souhaitent le soutenir dans son projet. Financièrement, matériellement ou même en se rendant ponctuellement sur place.
Quand Augustin Aimba retrouve les faubourgs de Kinshasa pour rejoindre les enfants et adolescents qui bénéficient de la structure Centre Espace Vie, il est accueilli en véritable héros de la nation. «Ils m’appellent papa et m’ont même dédié une chanson», explique-t-il. «Là-bas, les jeunes ne vivent pas, ils survivent. Je ne pouvais pas rester les bras croisés face à une telle détresse. Alors, j’ai pris l’initiative de créer une structure baptisée Centre Espace Vie dans un bâtiment construit début 2017 sur le terrain que j’ai acheté à Selembao, commune située au sud de Kinshasa. Le centre médical est doté d’un petit laboratoire pour assurer des consultations et procéder à des analyses. Un médecin et deux infirmières assument le fonctionnement du cabinet. Dans cette structure, il est également possible de suivre des cours de couture, d’informatique et de mécanique. Mon objectif, c’est de donner aux jeunes qui n’ont pas accès à l’école le goût d’apprendre un métier, mais aussi d’apporter les soins nécessaires pour guérir les gens malades.» Et notre interlocuteur d’ajouter: «Le centre est ouvert du lundi au vendredi et j’estime qu’il est tout à fait normal de rémunérer les personnes qui travaillent à Centre Espace Vie. Pour l’heure, j’assume seul les coûts financiers de cette opération, mais je n’aurai évidemment pas les ressources nécessaires pour tenir très longtemps. Je lance donc un appel à des partenaires pour me soutenir dans ce projet, financièrement et matériellement. Je suis à la recherche de médicaments, de chaussures, de vêtements, d’ordinateurs ou de machines à coudre qui ne servent plus ici, mais qui feraient des heureux là-bas. Vous savez, avec peu, on peut donner beaucoup», poursuit-il.
Un don du ciel!
Augustin Aimba n’est jamais à court d’idées pour mettre des activités en place, mais l’argent étant le nerf de la guerre, sa volonté est insuffisante pour faire des miracles. «Cette institution est considérée comme un don du ciel par les personnes qui peuvent en bénéficier et je souhaite de tout mon cœur que j’arriverai à la maintenir, ou, mieux encore, la développer grâce à la générosité de futurs partenaires.» L’hypothèse de rejoindre Augustin Aimba sur place de manière ponctuelle est également envisageable. Il est possible de prendre contact avec lui au 076 532 87 39. Chaque aide, aussi modeste soit-elle, est la bienvenue.
Olivier Odiet