La 23e édition de Tramlabulle – du vendredi 27 au dimanche 29 septembre – permettra de déguster de la bande dessinée jusque dans les cinq sens de manière interactive ou virtuelle. Un festival populaire unique en son genre qui s’étend sur trois jours au CIP de Tramelan, mais aussi deux jours auparavant, en atelier et en salle obscure.
Etoffé, condensé, varié, humoristique et sarcastique. Le 23e Tramlabulle prend de l’ampleur et de la hauteur tout en couleur. Cette année, le festival démarre en douceur le mercredi 25 septembre par un atelier de création de bandes dessinées organisé par l’Action jeunesse régionale. Histoire de se plonger aussi dans le 7e Art, la manifestation se poursuit le jeudi au Cinématographe de Tramelan.
«Il s’agit d’une soirée d’ouverture qui commence à 20h dont l’idée est de traiter du sujet de la Première Guerre mondiale. Il est prévu de projeter un documentaire «Là où poussent les coquelicots» de Laurent Ségal qui montre comment travaillent les auteurs de bandes dessinées ayant traité de ce thème du début du 21e siècle», précise Cédric Humair, président de la manifestation. A l’instar de Jacques Tardi, un auteur français de bande dessinée et illustrateur qui a couché sur papier la guerre des tranchées.
Six expositions, un record !
Puis, Tramlabulle sera en fête les trois derniers jours du week-end dans les moindres recoins du CIP à travers six expositions. Un record! Il y aura les présentations de Nina Jacqmin, créatrice de l’affiche 2019 du festival, celles de Christophe Girard «L’affaire Zola», Vincent L’Epée «Buffet froid», Guznag «Portraits». Sans oublier Pitch Comment avec «Les très riches heures du Jura» et même une expo interactive «Déguster la bande dessinée à travers les cinq sens». Le festival fait en effet la part belle au multimédia: dessiner avec un crayon ou une souris entre les doigts, c’est un peu pareil? «Ce sont deux mondes en parallèle. La création et l’inspiration vont toujours rester. Avant, les auteurs s’exprimaient par un réseau de distribution commercial d’éditeurs, maintenant ils peuvent se faire connaître plus facilement via d’autres canaux (réd.: dont Tramlabulle), d’où un foisonnement de dessins plus pointus et une démarche artistique complémentaire», estime Mathieu Chaignat, membre du comité. D’ailleurs, la médiathèque du CIP promet de se plonger dans l’univers du dessin grâce à la réalité virtuelle.
Un concert dessiné
Tramlabulle promet une autre nouveauté avec le concert dessiné intitulé: «Big Band à travers les âges». La formation de jazz «Yellow Note» de Bévilard proposera en effet une création unique (rythmique complète, dont la flûte) en compagnie des illustrateurs de presse Caro et Vincent Di Silvestro qui dessineront la partition musicale en direct et avec humour.
De multiples spectacles et d’animations sont encore prévus en journée ou en soirée pour petits et grands. Sans oublier les nombreux stands pour faire son choix de bandes dessinées, celles d’occasion notamment, et de pouvoir obtenir des dédicaces, précieux coups de griffe de ces artistes.
Roland J. Keller
Ouvertures
Au CIP, le festival ouvre ses portes le vendredi à 18h avec possibilité de dédicaces jusqu’à 20h. Le samedi, les entrées sont admises de 10h à 20h, dédicaces jusqu’à 11h. Dimanche, entrées de 10h à 17h.
www.tramlabulle.ch
Les 30 auteurs invités
Si la majorité des auteurs, quatorze, viennent de France, la Suisse est représentée par 10 dessinateurs, la Belgique 5 et l’Espagne 1. A noter que la dessinatrice-illustratrice de Grandval, Valérie Loetscher, a annulé sa venue à Tramlabulle. Mais sont encore attendus Les Fanzines, un artiste du Kosovo ainsi que d’autres régionaux. Les auteurs:
de Suisse… Bénédicte «Du lourd!». Julien Cachemaille «Frida». Caro «Le meilleur du dessin de presse Vigousse». Pitch Comment «Les très riches heures du Jura». Pal Degome «Floppy». Vincent Di Silvestro «Dites-le avec des fleurs». Guznag «Illustrations». Vincent L’Epée «Buffet froid». Nicolas Sjöstedt (Jo) «Comment ne pas se perdre dans le noir». Yvan Sjöstedt «Farinet faux monnayeur».
de France… Eric Le Berre «Les nains de Martelfer». Franck Biancarelli «Une erreur de parcours». Steven Cabrol «Surcouf». Jocelyne Charrance «Le rendez-vous d’onze heures». Ghislaine Dulier «Sam et Watson». Christophe Girard «L’affaire Zola». André Houot «Le rendez-vous d’onze heures». Philippe Luguy «Percevan». Guy Michel «Surcouf». Jonathan Munoz «Godman». Maxime Péroz «Big bang Saïgon». Curd Ridel «Le P’tit coach». Michel Rodrigue «Les nouvelles aventures de Cubitus». Laurent Segal «Là où poussent les coquelicots».
de Belgique… Flore Balthazar «Les louves». Bédu «Les Psys». Nina Jacqmin «Les ruines de Tagab». Raives «Purple Heart». Eric Warnauts «Purple Heart».
et d’Espagne Gani Jakupi «El Commandante Yankee».
(rke)
