Tavannes
Longue vie à la loge des bourgeois
Rejoints dès le début de soirée par les bourgeois de Saicourt qui venaient d’inaugurer leur remarquable arboretum, les bourgeois de Tavannes et leurs fidèles supporters ont fait de la bergerie du Grimm le centre du village le temps d’une belle journée malgré la fraîcheur soufflée par ce foutu vent d’Est venue faire la bise à tous les participants.
Porter une petite laine a suffi au courage de la plupart d’entre eux, à plus forte raison que dès la fin de la matinée une soupe aux pois pas chiches mais riche, façon famille Eicher, a bien calé les estomacs des convives qui ont pu également opter pour une délicieuse saucisse. Pour les boissons, il fallait pénétrer dans la grande loge parfaitement rénovée et pour l’occasion équipée de tables, d’un comptoir et de frigos. Ici, on sortait volontiers son crapaud pour accéder aux précieux liquides accompagnateurs. En fond de salle, Gerhard Niederhauser a accueilli l’assistance en musique à l’aide de son cor des alpes et d’un répertoire du patrimoine helvétique. Il s’est même essayé au ranz des vaches, mais sans l’accent fribourgeois. A chaque heure, une nouvelle volée de visiteurs arrivait dans le bus navette Pagliari très utilement mis en place afin de ne pas encombrer les parkings au-delà de leur capacité. Malheureusement, le froid désagréable a incité un grand nombre d’hôtes frigorifiés à redescendre au terme de la première partie de la manifestation. Durant l’après-midi, le chaudron de soupe était quasi vide mais le public un peu clairsemé pour découvrir les chemins anciens et nouveaux qui ont été décrits de manière très pédagogique par Eliane Hostetter de Berne Rando sous la tente placée pour l’occasion devant la loge.
En musique
Dans la même tente, des jeux étaient à disposition des enfants et ces derniers, comme les adultes, ont pu se faire artistiquement maquiller par la spécialiste des couleurs et des pinceaux Evelyne Steiner.
L’heure avançant, le temps est venu d’entendre un sextet de jeunes musiciens orvinnois, les Donkeys. Dommage pour eux et la qualité de leur prestation, la tente n’était guère pleine à l’heure d’écouter leur musique de variété judicieusement jazzéifiée.
Quand enfin le bus navette a remonté de nouveaux convives, la partie officielle a démarré. Tour à tour au micro, Lucas Prêtre président de la bourgeoisie et Fabien Vorpe maire ont dit combien les deux organismes communaux travaillent en bonne intelligence. Préparés par les tenanciers du Grimm, les repas du soir ont été dégustés en musique grâce à d’autres Orvinnois, le trio Nivrozik.
Blaise Droz
Bourgeoisie de Moutier
On ne s’est pas bousculé au portillon !
C’est la qualité qui compte, pas la quantité. La Bourgeoisie de Moutier s’est consolée avec cet adage, samedi dernier, « l’opération cervelas » n’ayant pas attiré la foule des grands jours entre le stand et la loge des Golats. Qu’importe finalement. L’essentiel, c’est d’avoir fait plaisir aux participants-e-s qui n’ont surtout pas regretté leur déplacement. Moralité : les absents ont eu tort !
Organisée le 14 septembre, la journée nationale des bourgeoisies était l’occasion de faire connaître ses rouages à la population. A Moutier, le choix de l’activité s’est porté sur une balade entre le stand et la loge des Golats. Pour rendre cette escapade ludique, des postes étaient disséminés sur le parcours avec, en prime, un questionnaire à remplir sur la bourgeoisie prévôtoise et ses multiples facettes. Pour couronner le tout, il était possible d’assouvir sa soif et de griller son cervelas sur la braise à la loge des Golats. Sur place, des membres du Conseil de bourgeoisie, avec son président David Gobat et sa vice-présidente Marcelle Forster en tête, ont réservé un accueil plus chaleureux que le climat aux arrivants, Dame météo ne s’étant pas montrée très clémente sur ce coup-là. On veut croire qu’avec un temps plus propice à ce genre de sortie, les familles en auraient profité pour partager ces moments de convivialité. Une chose est certaine, la minutie avec laquelle les organisateurs ont ficelé leur projet méritait d’être mieux payée. Si des jeux vidéos avaient remplacé les cervelas aux Golats, le carton était assuré. Signe que le plaisir ne passe pas toujours pas l’estomac…
Olivier Odiet