A la sortie de l’hiver, les jonquilles sont parmi les premières fleurs à colorer les pâturages boisés des massifs jurassiens. A l’état naturel, elles poussent principalement dans les forêts claires de feuillus ainsi que dans les prairies et pâturages exploités de manière extensive. Par leur présence, les jonquilles témoignent donc de prairies et de pâturages de grande valeur pour la biodiversité. La période de floraison des jonquilles attire chaque année de nombreuses personnes dans des lieux déjà bien fréquentés. Le Parc Chasseral recommande aux visiteurs de rester sur les sentiers pédestres pour éviter de piétiner les fleurs et de déranger les oiseaux nichant au sol. Plusieurs tracés touristiques facilement accessibles en transports publics invitent à admirer ces magnifiques tapis de fleurs jaunes, notamment à Mont-Soleil, Mont-Crosin, aux Prés-d’Orvin, mais aussi aux Hauts-Geneveys. Les Offices du tourisme de la région renseignent volontiers sur les possibilités de randonnées et les moyens de s’y rendre en transports publics (www.j3l.ch).
Les visiteurs qui ne peuvent se rendre sur place sans leur propre véhicule ont l’obligation de se garer sur les places de parc officielles. Le stationnement sur les bords de route ou de pâturages est formellement interdit.
Le joli nom de cloches de Pâques
Pourquoi jonquilles ? Le nom vient probablement de ses feuilles linéaires ressemblant à celles des joncs, des herbes vivaces communes dans les milieux humides. On les appelle également « narcisses jaunes » ou « narcisses jonquille » en français, des noms vernaculaires dérivés du latin Narcissus pseudonarcissus. A ne pas confondre avec les « narcisses des poètes » (Narcissus poeticus) dotés de fleurs blanches et qui sont bien plus rares à l’état sauvage en Suisse. En allemand, les jonquilles sont appelées « Osterglocken » (cloches de Pâques), car elles poussent autour de la période pascale.
Une cueillette réglementée
Il est interdit de cueillir les jonquilles en grande quantité. La cueillette est limitée à un bouquet tenant dans une main par personne. Dans les cantons d’Argovie, Fribourg, Bâle et Nidwald, tout comme dans les réserves naturelles, la cueillette des jonquilles est même formellement interdite. Pour en profiter encore longtemps, autant les photographier plutôt que les cueillir !
(cp-oo)