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« Ces musiciens-là ont du potentiel ! »

Edition N°4 – 1 février 2023

Jérémie Favre a dévoilé à Crémines tout son talent de directeur et de chef d’orchestre. (photos rke)

La Société de musique la Persévérance de Grandval a offert au public vendredi 27 et samedi 28 janvier, son traditionnel concert annuel à la halle de gymnastique de Crémines. Avec en prime, une perle rare dans le milieu musical, le Valaisan Jérémie Favre.

Directeur intérimaire de la fanfare la Persévérance depuis septembre dernier, Jérémie Favre de Vétroz (lire La Semaine No 3 du 25 janvier dernier), a officié pour la dernière fois en tant que directeur. Julien Probst de Bienne en prendra désormais le relais.

– Jérémie Favre, en tant que professionnel, que pensez-vous des prestations de la Persévérance ?

Quand je suis arrivé en septembre, j’étais étonné de voir que personne n’a arrêté la fanfare. Je suis également surpris du niveau de tous les musiciens du Jura bernois et du Jura, surtout de ceux de la Persévérance. Il y a du potentiel, car les gens travaillent, mais il faut les faire travailler ! (Rires). En Valais, les concours de solistes, par exemple, se déroulent davantage en marge de la tradition. 

– Sur quelle base avez-vous choisi les onze morceaux de Crémines ?

On a misé particulièrement sur Moana Suite, tirée d’une musique de film pour les jeunes. Comme on a une grande relève, c’est un morceau qui s’y prêtait bien, tout comme Jerusalema, une musique plus facile à aborder. En ouverture, Prismatic Light était un morceau qui sonne. Sans oublier Carrikfergus avec en soliste Olivier Wisard ou encore Only in Sleep, avec Loan Stoller. Bref, on a voulu un programme où il n’y a pas de pièces qui se ressemblent trop. C’est ce qui fait l’attrait de la Persévérance.

– Alors, est-ce facile de booster nos musiciens régionaux ?

Oui, les jeunes qui ont commencé avec moi, c’était le top. Les plus âgés étaient eux aussi au taquet et vraiment motivés.

– Est-ce votre premier orchestre de ce niveau que vous avez dirigé ? 

J’en ai dirigé un autre en Angleterre. Ce qui est super, c’est qu’on en apprend énormément avec eux, car on doit beaucoup plus travailler. 

– Donc vous investir davantage ?

Non, je dirais qu’il faut plus de patience. C’est très différent d’un orchestre professionnel, car avec les amateurs, il y a beaucoup plus de choses à améliorer.

– Dorénavant, cela vous encourage-t-il à rediriger une fanfare régionale de ce niveau-là ? 

Je n’ai que 25 ans. En tant que jeune directeur, j’irai petit à petit, étape par étape, comme on dit.

– La suite de votre carrière ?

Je ne sais pas encore, car je n’ai pas fini mes études en Angleterre. Je suis titulaire d’un Bachelor (réd. : Arts with First Class Honours), mais je souhaite continuer pour obtenir un Master en pédagogie musicale, là-bas.

La Persévérance, une bonne opportunité pour Jérémie Favre de persévérer…

Propos recueillis par Roland J. Keller

 

Jérémie Favre a dévoilé à Crémines tout son talent de directeur et de chef d’orchestre. (photos rke)