Manifestations

Comme au bon vieux temps !

Edition N°32 - 8 septembre 2021

Certains y croyaient moyennement. Les autres n’attendaient que ce moment fabuleux de retrouvailles et de fête. La braderie a tenu toutes ses promesses et nombre « d’exilés » prévôtois sont revenus pour retrouver famille et potes. Le ciel, malgré tous les caprices vicieux de cet été s’est montré collaboratif pour que l’événement soit une fois de plus à noter dans les annales. Plusieurs milliers de personnes se sont fait tester.

« On se fait la bise ? mais bien sûr… », « ah non pas pour moi… », « on se serre la main ? OK… », « non, juste un salut du poing » A tous les coins de rue, les gens, non masqués, appliquaient leurs préférences. D’abord reportée, les organisateurs ont fait marche arrière pour permettre aux Prévôtois de se retrouver après des moments pas toujours évidents dus au contexte politique ou sanitaire. Il fallait se retrouver et remplir les caisses des sociétés. Coup de maître ! Dès le début de soirée du vendredi la grande foule a afflué entre stands et guinguettes avec des pics de fréquentation impressionnants les deux soirs. On avait prévu de ne pas monter la grande scène et de supprimer le cortège du dimanche. Qu’à cela ne tienne, la population était bien là. Et des concerts, il y en eu quand même, Le Lounge bar et le Festi’Lab avaient monté des structures pour y faire défiler des groupes régionaux. Réussite totale !

T’es vacciné ?

C’était encore malheureusement la condition pour entrer dans le circuit sans masque. Ou alors, il fallait se faire tester, ce qui fut organisé à la Sociét’halle, et fait à plusieurs milliers de reprises avec un petit couac cependant. La société chargée de procéder aux contrôles n’était pas en odeur de sainteté avec Swissmedic, si bien qu’il a fallu faire appel à la pharmacie de la Gare de Justine Erard, qui a assumé magistralement lesdits tests. Il faut croire que les « non piqués » avaient aussi envie de se joindre aux festivités puisque 1’800 personnes avaient réservé leur test, auxquelles de nombreuses autres se sont mêlées pour obtenir leur sésame, allongeant le temps d’attente qui pouvait durer près de deux heures ! Malgré quelques stands de société en moins, chacun a su trouver un bon repas et les bars n’ont pas désemplis.

Vaisselle et verres étaient obligatoirement consignés, ce qui permet de réduire de plus de 65 % les déchets produits. Des petits malins, surtout des enfants, collectaient les verres abandonnés pour se les faire rembourser. A deux francs le verre, certains ont bien arrondi leur argent de poche ! Les cliques avec leurs puissantes percussions, les carrousels et les ciclées hystériques de certain(e)s ados ainsi que la guerre aux décibels des discos à tous les coins de rue, plus les discussions animées ont contribué à un niveau sonore important, mais normal pour ce genre de manifestation !

Heureux organisateurs

Dans un point presse organisé dimanche au milieu de l’après-midi, Christian Vaquin, président, et Jacques Stalder, directeur, ne tarissaient pas d’éloges sur ce coup de maître qu’ils avaient réussi en organisant cette 36e braderie qui a, en quelque sorte, fait office de test pour d’autres manifestations de cette envergure à travers le pays. Normalement, il faut seize mois pour organiser un tel bastringue. Eux l’ont fait en trois mois. Il aura aussi fallu la présence 24 h sur 24 des agents de protection qui ont veillé sur la manifestation pendant 336 heures d’affilée, et modifier un peu l’organisation de base. La fréquentation a été très bonne, estimée à plus de 30’000 personnes, un peu moins que lors d’une braderie normale, le tout sans incident. On a remarqué aussi bien du monde venu de l’extérieur.

Pour l’anecdote, selon Fabio Ceragioli du stand du Petit calibre : « On a assuré comme des bêtes, 24h sur 24 les deux jours, on n’a jamais fermé. Les fêtards venaient quand tout était bouclé ailleurs et on servait des saucisses et à boire ! » De quoi déjà se réjouir et se donner rendez-vous dans deux ans. Le temps passe vite, non ?

Claude Gigandet