Né le 7 septembre 2002, Jérémie Bärtschi se trouve actuellement dans « une phase de progression intéressante », pour reprendre sa propre expression. Lorsqu’on lui demande à quoi il attribue le fait de prendre progressivement du galon au sein du HC Bienne en plus de son talent naturel, sa réponse est limpide : « Je vais peut-être vous paraître banal, mais rien ne tombe du ciel. La recette du succès, c’est le travail », relève-t-il. « Je me considère encore en phase d’apprentissage et le plus important pour l’instant, c’est de réussir à m’établir à 100 % au sein de la première équipe du HC Bienne. J’ai donc décidé de ne pas poursuivre mes études cette saison. La donne changera peut-être lors de l’exercice 2025-2026 puisque j’envisage d’intégrer une maturité à mon CFC d’employé de commerce. »
Un poste à responsabilités
C’est à l’âge de 4 ans déjà que Jérémie Bärtschi a commencé l’école de hockey au HC Bienne aux côtés d’un certain… Noah Delémont. « Qui aurait pu deviner à ce moment-là que notre destin de joueur de hockey serait toujours commun dix-huit ans plus tard ! » s’exclame-t-il. Après avoir suivi toute la filière junior du club, le Neuvevillois a transité par de nombreux clubs en licence B, soit Tramelan, La Chaux-de-Fonds, Langenthal et Martigny. C’est justement avec le club valaisan que Jérémie Bärtschi a connu sa première expérience au centre alors qu’il jouait habituellement à l’aile. « Un temps d’adaptation a été nécessaire pour prendre mes marques puisque ce nouveau rôle englobe non seulement des responsabilités offensives mais défensives aussi. J’apprends chaque jour avec l’objectif de confirmer ma phase de progression. Si la technique est mon point fort, je dois m’améliorer au niveau physique, l’entraîneur me faisant comprendre que je suis encore trop tendre dans les contacts. En fait, j’ai de la peine à extérioriser ma nervosité, mais je vous assure que ça bouillonne fort à l’intérieur. »
Mélange linguistique unique
Dans le vestiaire du HC Bienne, la langue qui tient la pole position reste l’allemand, mais le français revient en force cette saison avec Jérémie Bärtschi, Noah Delémont, Gaël Christe, Johnny Kneubühler et Mattheo Reinhard. A ce délicieux mélange, se mêlent encore l’anglais, le suédois et le finlandais. Pas de quoi y perdre son latin pour autant ! Pur produit du club biennois, Jérémie Bärtschi est bien placé pour mesurer l’évolution de la structure consacrée à la formation : « Ce qui est proposé aux juniors aujourd’hui à la Tissot Arena est juste fantastique ! » s’exclame-t-il. « A l’exception de Zoug qui dispose d’une Academy, je ne vois pas qui fait mieux que le HC Bienne en la matière. Cette évolution ne se ressent pas uniquement sur la glace, mais également en dehors, notamment au niveau de la coordination avec les écoles. »
Pas du genre à s’affaler sur son canapé
Pour occuper son temps libre, Jérémie Bärtschi pratique de nombreux sports comme le tennis et le golf, par exemple. En hiver, il doit rester vigilant pour que l’énergie dépensée en dehors du hockey sur glace n’engendre pas de répercussions susceptibles de l’émousser. L’après-midi, il passe volontiers du temps en ville de Bienne avec ses potes autour d’un café. « Je préfère être avec mes amis plutôt que de rester affalé sur mon canapé », confie-t-il.
Invité à émettre son avis sur le parcours réalisé par son équipe en championnat de National League jusqu’ici, le no 17 du HC Bienne est animé d’un sentiment mitigé : « Il faut d’abord rappeler que nous n’évoluons pas dans un contexte de continuité, mais de renouveau, avec l’arrivée d’un staff d’entraîneurs et l’enregistrement de nombreuses mutations au sein de l’effectif, dont l’arrivée d’une belle brochette de jeunes joueurs. Même si l’équipe se montre encore trop inconstante, je pense qu’on ne peut pas nous adresser de reproches au niveau de l’engagement et de l’état d’esprit. Il faut dire aussi que l’entraîneur a passablement dû remanier ses blocs en raison des blessures. Je reste confiant. L’objectif affiché, à savoir disputer les play-offs, est totalement dans nos cordes. Et après, tout sera possible. »
Olivier Odiet