Culture

Danser avec le monde de la nuit

Edition N°38 – 16 octobre 2024

Explorer le monde de la nuit par la danse est un défi relevé avec brio par la Compagnie Ecco. (photo ldd)

La nuit c’est l’heure des conspirations, des résistances, des insomnies. Mais c’est aussi un espace où l’imaginaire est activé, une atmosphère propice à l’intime et à la rêverie, à la liberté des corps et des figures. Dans « Ce qu’on doit à la nuit », portée par la danseuse et chorégraphe Eve Chariatte, la vie nocturne s’invite au théâtre pour affiner notre écoute et se sentir appartenir à une communauté, comme l’auditrice ou l’auditeur qui veille derrière son poste de radio entre minuit et trois heures du matin à l’affût d’une voix diffusée en direct.

La nuit est un monde à part, avec lequel Eve Chariatte renoue. Les éclairages publics s’éteignent, village après village, certains chants d’oiseaux retrouvent un espace d’expression, les émissions nocturnes de radio tissent un lien sonore avec nos émotions. 

Des êtres rentrent ivres, d’autres se lèvent trop lucides. La nuit, on avance en aveugle, à tâtons. Les étoiles vacillent. Rien n’est figé, rien n’est définitif. La nuit est un instant en équilibre, un univers qui interroge l’équilibre. Que se passe-t-il pour un corps dansant si on substitue l’ouïe à la vue ? Quels sont les rapports entre ce qu’on voit et ce qu’on entend ?

(cp-oo) 

Spectacle

« Ce qu’on doit à la nuit »
de la Compagnie Ecco,
vendredi 25 octobre (20 h)
à l’aula de Chantemerle
à Moutier.

En partenariat avec Evidanse et fOrum culture.     

Explorer le monde de la nuit par la danse est un défi relevé avec brio par la Compagnie Ecco. (photo ldd)