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Début du projet de revitalisation

Edition N°26 - 1er juillet 2020

Un projet de revitalisation d’envergure est conduit à la Tourbière de la Chaux pour protéger sa faune et sa flore spécifiques. (photo ldd)

Le Service de la promotion de la nature du canton de Berne va restaurer la Tourbière de la Chaux située sur la commune de Tramelan. Ce site d’importance nationale représente l’un des plus grands hauts-marais de Suisse et s’étale sur environ 40 hectares. Les travaux débutent ce mois.

Haut lieu de la biodiversité, la Tourbière de la Chaux sera restaurée sur une surface de 10 hectares du côté bernois. Le permis de construire a été délivré pour ce projet d’envergure. Conformément au plan de gestion du marais établi en 1996 et à l’arrêté de protection du Conseil-exécutif du canton de Berne datant de 2000, l’objectif principal est de restaurer l’hydrologie du site afin de protéger sa faune et sa flore spécifiques. Actuellement, la tourbière est traversée par des fossés drainants qui assèchent certaines zones, détruisant les milieux naturels des hauts-marais. Ces drains servaient autrefois à améliorer l’extraction de la tourbe pour son utilisation comme combustible de chauffage.

Les mesures qui seront mises en œuvre visent à rehausser et stabiliser le niveau de la nappe d’eau dans le corps de tourbe et à limiter les pertes hydriques dans le sous-sol. Pour atteindre ces objectifs, le canton devra fermer tous les fossés de drainage encore existants par des palissades ou des panneaux en bois. Certains de ces fossés seront comblés par de la tourbe prélevée sur le site. D’autres drains seront colmatés avec de la marne pour reconstituer la structure imperméable inhérente à ce genre de milieu. Les travaux débutent ce mois et devraient durer deux ans. Les interventions à l’intérieur de la tourbière ne pourront se faire que d’août à octobre, les mois les plus secs.

Déminage poursuivi durant le chantier

L’armée suisse a utilisé la tourbière comme zone de tir au siècle dernier, si bien qu’elle est toujours contaminée par des munitions.

Les actions de déminage menées par les spécialistes de l’armée seront maintenues durant la phase du chantier. Lors des travaux de restauration prévus d’août à octobre en 2020 et 2021, un périmètre de sécurité devra être délimité pour éviter tout risque lié aux munitions. Plusieurs itinéraires de randonnée, chemins équestres et parcours VTT devront en outre être déviés durant les travaux. Les coûts du projet de restauration s’élèvent à 1,9 million de francs (hors coûts de déminage et mesures de sécurité à charge de l’armée). Ces coûts sont partagés entre la Confédération (60%), le canton de berne (10%) et des tiers, comme des fonds écologiques ou des fondations (30%).

(cbe-oo)

Un projet de revitalisation d’envergure est conduit à la Tourbière de la Chaux pour protéger sa faune et sa flore spécifiques. (photo ldd)