Dix ans. Il y a déjà dix ans que la Fête de lutte du Jura bernois avait pris ses quartiers à Raimeux pour un événement qui a marqué les esprits. Cette magie, on espère qu’elle opère une nouvelle fois du 28 au 30 juin ne serait-ce que pour récompenser à leur juste valeur les efforts titanesques consentis par le comité d’organisation, d’une part, et les bénévoles, d’autre part. Contrairement à l’organisation d’une fête en plaine, le choix de la montagne nécessite le montage d’une infrastructure compliquée, les commodités suscitant notamment des aménagements au niveau de l’eau et de l’électricité. Il s’agira également de faucher les prés et rattraper ainsi le retard imputable aux mauvaises conditions météorologiques. Président du comité d’organisation, Philippe Freiburghaus se déclare honoré de mettre aux prises la crème de la lutte cantonale sur le site idyllique du Raimeux. Le niveau de compétition attendu pour cette 96e Fête de lutte du Jura bernois atteindra assurément des sommets, pas moins de sept couronnés fédéraux étant annoncés, dont des noms prestigieux comme KiIian Wenger, Michael Ledermann, Curdin Orlik, Severin Schwander ou encore Florian Gnägi. Les lutteurs du Jura bernois n’auront aucun complexe à nourrir dans l’aventure, des perspectives intéressantes s’ouvrant à eux si l’on se réfère à leur niveau de lutte actuel. On pense à Matthieu Burger qui a récemment remporté, avec panache, la Fête cantonale neuchâteloise à Dombresson, mais également à Lukas Renfer, dans un état de forme étincelant, lui aussi. Revenant de blessure, le Tramelot Alex Schär ne devra pas être pris à la légère par ses adversaires compte tenu de la qualité de son potentiel.
Tout mater pour gagner Matt !
A Raimeux, les festivités commenceront le vendredi soir (dès 20 h) par le biais d’un volet récréatif que la famille Beuchat de Court « Rock Tradition » et DJ Tom’s animeront de la plus belle des manières. La journée de samedi sera dédiée aux jeunes lutteurs. L’engouement suscité par cet événement est juste hallucinant, 257 jeunes lutteurs s’étant inscrits. La relève du Jura bernois se portant comme un charme, les coups d’éclat de ces jeunes talents pourraient bien s’enchaîner sur les cinq ronds de sciure du Raimeux. En soirée, les prouesses des groupes Oergeli Fäger, Kitsch et DJ Tom’s ne manqueront pas d’enflammer les réjouissances. Dimanche 30 juin, place aux actifs. Une question reviendra sur toutes les lèvres. Qui succèdera au roi du Raimeux 2014 Matthias Siegenthaler ? Tout pronostic s’avérant pour le moins hasardeux, on prendra notre joker sur ce coup-là. A noter que le taureau Matt, dont les propriétaires sont Hans et Christian Stegmann, de Mont-Soleil, est réservé au vainqueur, qui peut évidemment opter pour un prix en espèce en lieu et place de ce prix vivant. Un énorme travail a été abattu par le comité des dons présidé par Marc Tobler. La valeur du pavillon des prix oscille entre 60’000 et 70’000 francs. Chapeau ! Lors du point presse du 7 juin, le vice-président Roger Grossniklaus a lancé un appel visant à compléter l’équipe de bénévoles. Il en manque encore une centaine à ce stade de l’organisation. Avis aux amateurs. Président de l’Association des lutteurs et gymnastes aux nationaux du Jura bernois (ALGNJB), Reinhard Jossen se déclare impressionné par l’évolution de la lutte dans le Jura bernois. Lors de la fête organisée en 2014, le budget s’élevait à Fr. 100’000.- alors qu’aujourd’hui, il a doublé. Au niveau des installations aussi, il n’y a plus de comparaison possible, un certain confort pouvant être proposé au niveau des vestiaires et des douches alors que dix ans auparavant, tout se passait à l’écurie. A noter encore que les organisateurs misent sur une affluence de 3000 personnes sur les trois jours. Trop ou trop peu ? La balle est dans le camp de la météo.
Olivier Odiet