Se déplacer au culte avec son animal s’apparente désormais à un rituel qui n’engendre plus de réticences au sein du Par8, la pasteure Françoise Surdez ayant su convaincre certains sceptiques à force de taper sur le clou. Samedi dernier, le noyau de fidèles accompagnés de cheval et chiens s’est une nouvelle fois imprégné de cette ambiance ô combien chaleureuse pour braver le froid glacial de la loge de La Chaux.
Qu’on vénère ou qu’on s’insurge contre cette formule, le fait est que ce moment de partage si particulier a le mérite de fédérer des personnes en provenance d’horizons si différents qu’aucun autre événement ne serait susceptible de relier. Invitée, Cynthia Rind-
lisbacher, responsable de la station équestre du Roselet et palefrenière, a présenté cette Fondation en insistant sur le fait que tout est mis en œuvre pour que les vieux chevaux, poneys et ânes qui sont accueillis bénéficient d’un bien-être optimal en troupeau et dans la nature. « Notre objectif n’est pas de battre des records de vieillesse. Nous préférons les aider à partir plutôt que de les laisser souffrir », a-t-elle notamment déclaré. En plus de la prédication désopilante de l’abbé Olivier Jelen, l’auditoire s’est vu gratifier d’interventions d’une équipe œcuménique composée de Sarah Vollert, diacre à la paroisse réformée française de Berne et Chantal Ampukunnel, théologienne en pastorale en ministère paroissial. C’est la pianiste et flûtiste Anne Jolidon qui a tenu les rênes de la partie musicale avec son brio coutumier. Un lâcher de pigeons ainsi qu’un apéritif copieux ont mis un point final à cette célébration 2024 dont le contenu qualitatif n’a échappé à personne. Chapeau !
Olivier Odiet