Plus de 300 spécialistes de la question du paysage se sont inscrits pour la 4e édition du Congrès suisse du Paysage, qui se tient pour la première fois dans un Parc naturel régional les 5 et 6 septembre prochains, après des éditions organisées à Lucerne, Lausanne et Rapperswil-Jona. Coorganisée par le Parc régional Chasseral, le Forum Paysage, Alpes, Parcs (FoLAP) et la Haute école spécialisée bernoise, la manifestation se tiendra au CIP de Tramelan pour les sessions plénières et celles en groupe, sur le terrain lors des excursions, et enfin à Bellelay pour la soirée du jeudi et pour la nuitée d’une centaine de congressistes. L’objectif du congrès est de formuler des idées directrices pour répondre aux défis de la transition. Pour y parvenir, trois sessions plénières, vingt et une sessions parallèles et vingt-trois excursions et ateliers sont proposés aux participantes et participants au Congrès pour nourrir leurs réflexions.
Hôtel pop up à l’abbatiale de Bellelay
Une partie importante de l’organisation de ce congrès a tenu dans la création d’un hôtel éphémère à l’abbatiale de Bellelay, dans l’ancienne clinique psychiatrique. Les lieux, qui se cherchent une orientation pour l’avenir, ont ainsi été équipés de lits, tables de nuit, lampes, décoration succincte pour accueillir une grosse centaine de congressistes le temps d’une nuitée. Pas une mince affaire car il a fallu tout apporter sur place dans ces lieux laissés entièrement vides en 2022. Une soirée concoctée par l’équipe de programmation des Battements de l’abbatiale offrira une découverte des lieux le jeudi soir autour de « vibrations gourmandes ».
Quelque septante intervenantes et intervenants en provenance de l’économie, de la société civile, des communes et de multiples institutions régionales vont animer les vingt-trois excursions qui emmèneront les congressistes aux quatre coins du Parc Chasseral et dans ses alentours proches. Un très fort engagement régional qui démontre à quel point la question du paysage est centrale et peut être abordée par de multiples angles, que ce soit du point de vue de l’agriculture, de la foresterie, de l’industrie, de l’architecture ou du maintien des divers patrimoines régionaux. L’organisation générale du congrès a été rendue possible grâce à l’investissement de nombreuses institutions régionales, comme le CIP-Tramelan, la Fondation de l’abbatiale de Bellelay, Jura.bernois Bienne, les Chemins de fer du Jura, les communes de Saicourt et Tramelan, la Direction de la santé, des affaires sociales et de l’intégration et l’Office des immeubles et des constructions du canton de Berne.
(cp)
Influence climatique
Le paysage peut être perçu selon différentes approches. Chacune et chacun a un rapport émotionnel au paysage, individuel ou collectif. Par exemple ceux de notre enfance, les lieux que l’on affectionne particulièrement, ceux au milieu desquels on aime se ressourcer. Les paysages évoluent et sont soumis à de profonds changements, notamment sous l’effet des bouleversements climatiques. Le paysage, au-delà de ses caractéristiques géomorphologiques (type de relief, type de sols, végétation) constitue notre cadre de vie : on y travaille, on y mange, on y habite.
Le Parc Chasseral s’intéresse justement à ces paysages du quotidien, qui évoluent très rapidement, à l’exemple des entrées de village. Dans son travail global sur la question, il n’entend pas porter un jugement sur ces évolutions, mais s’interroger sur les paysages que l’on souhaite collectivement. C’est précisément ce positionnement qui permet d’ouvrir la voie à des projets concrets.
(cp)