Après deux ans de frustration, on se doutait bien que le retour de la Foire de Chaindon dégagerait une saveur toute particulière. Que la magie opérerait comme jamais. Bref, que cette édition post-Covid s’apparenterait à une cuvée rarement égalée. Non seulement toutes ces espérances se sont avérées exactes, mais elles ont même été dépassées compte tenu de la pluie de records qui s’est abattue sur Reconvilier dimanche et lundi derniers. De la pure folie !
Si relancer la machine de la Foire de Chaindon fut loin d’être une évidence sur le plan organisationnel, on peut dire qu’elle n’a pas connu les mêmes difficultés au niveau relationnel. Le dimanche déjà, on a constaté un engouement sans précédent autour de cet événement. Une rupture de stock dans une cantine à 13 h 30 nous a mis la puce à l’oreille : cette cuvée-là, mon gars, elle sera terrible. Et elle le fut. D’abord parce que les chiffres ont pris des proportions vertigineuses, ensuite parce qu’un tel plein d’émotions met forcément du baume au cœur. « Finalement, ces deux années d’interruption ont aussi du bon puisque Chaindon a pris une nouvelle dimension, un élan qu’on ne lui connaissait pas », a déclaré une observatrice avertie au champ de foire.
Il suffisait d’ailleurs de mesurer le degré d’excitation des petits et grands à la course aux cochons pour comprendre que cet événement est entré dans une nouvelle ère. Les organisateurs récoltent ainsi les fruits d’un travail titanesque abattu avec la méticulosité qui caractérise les amoureux du travail bien fait. Le choix minutieux des animations du dimanche cumulé à l’authenticité du cortège folklorique ne pouvait que faire monter la mayonnaise.
Traditions et innovations : un mariage sans nuage
Lors de la partie officielle réunissant des personnalités issues des milieux politiques et économiques, les orateurs ne se sont pas montrés avares en éloges, mettant en exergue le mariage sans nuage des traditions et des innovations. Après le départ tonitruant des festivités le dimanche, l’ambiance fiévreuse est restée intacte le lendemain avec l’arrivée des forains, d’une part, et du bétail d’autre part. A l’heure du bilan, les organisateurs ont relevé que la fréquentation de cette édition 2022 a atteint des sommets. Compte tenu des trésors d’énergie déployés pour servir un menu aussi alléchant deux jours durant, on se dit que l’éclatant succès qui est venu couronner cette édition constitue la plus belle des récompenses pour tous les acteurs qui contribuent au bon fonctionnement de ce gros bastringue.
Olivier Odiet
