Sport

FCTT : Rossinelli aux commandes

Edition N°23 - 14 juin 2023

Philippe Rossinelli : « Ce n‘est pas forcément un cadeau de succéder à Steve Langel. (photo Georges Hentz)

Au cours de son imposante carrière d’entraîneur, « le Rossi », comme on le surnomme familièrement au bord des talus, a dirigé de nombreuses équipes de la région : Delémont, son club de cœur (à trois reprises), Moutier (deux fois), Bassecourt, Courtételle, Laufon, Courroux et le Team Jura M15. Cette saison, il avait endossé pour une fois un rôle de dirigeant au sein du FC Ajoie-Monterri, en tant que directeur sportif. Expérience de courte durée, puisque les deux parties viennent de se séparer. Comme joueur, l’enseignant à la retraite a passablement bourlingué également, à Develier, Delémont, Courtételle et Moutier.

Une transition en douceur 

« A la fin de nos évaluations, il restait trois candidats possibles », résume le président du FCTT Loïc Châtelain, qui, avec l’aide du staff technique, a mené les opérations au pas de charge. « Parmi eux, nous avons choisi celui qui répondait le plus à nos critères, celui qui adhérait le mieux à notre ligne de conduite, le formateur qui, comme son prédécesseur, est pleinement d’accord de travailler en profondeur avec les jeunes, celui qui ne va pas nous réclamer cinq renforts externes durant la trêve hivernale. En réalité, je dois dire que, entre les trois, il n’y avait pas photo. » Et Loïc Châtelain de poursuivre : « Philippe Rossinelli est une valeur sûre, ses compétences sont avérées. Il a l’avantage aussi de bien connaître notre club. Il n’y aura pas de révolution. La transition, placée sous le signe de la stabilité, se fera en douceur. » Un signe distinctif du FCTT depuis de longues années.

L’âge du bientôt septuagénaire nouveau coach ne constitue-t-il pas un handicap ? « Pas du tout », estime Loïc Châtelain. « Au contraire même. Au cours de nos entretiens, il est apparu très motivé. Il débordait d’un enthousiasme à la fois juvénile et communicatif. Et en tant que retraité, il aura tout loisir de s’impliquer à fond dans sa mission. Il ne se contentera d’ailleurs pas d’entraîner la 1re équipe. Tout comme Steve Langel avant lui, il tiendra en parallèle un rôle de manager dans le domaine de la relève, chargé de suivre de près l’évolution des juniors B et A, de favoriser leur intégration progressive dans le monde des actifs. Quant à sa façon d’entraîner, elle n’est certainement pas démodée. En tant qu’instructeur de l’ASF, il connaît et maîtrise fort bien les méthodes de travail modernes. »

« Poursuivre dans cette voie »

Comme mentionné plus haut, Philippe Rossinelli ne débarque pas, à Tavannes et à Tramelan, en terre inconnue. Il a vu le FCTT plusieurs fois à l’œuvre cette saison, la dernière fois samedi passé contre Courtételle. « J’ai découvert une équipe jeune, disciplinée, volontaire et agressive, capable de mettre de l’impact physique dans sa manière de jouer », souffle-t-il. « Un style qui ne convient pas très bien aux nombreuses équipes fribourgeoises composant ce groupe. Je m’efforcerai de poursuivre dans cette voie, tout en apportant bien sûr ma petite touche personnelle. » Le futur coach a un profond respect des résultats obtenus par son futur prédécesseur. « Ce n’est pas forcément un cadeau de succéder à Steve Langel », affirme-t-il. « Je suis admiratif de ce qu’il a réussi à tirer, en sept saisons en 2e ligue inter, de ses joueurs. Mon objectif sera de construire sur son super travail. » 

(source du texte : fctt.ch) 

Philippe Rossinelli : « Ce n‘est pas forcément un cadeau de succéder à Steve Langel. (photo Georges Hentz)