A tout seigneur, tout honneur. Franck Giovannini est le premier invité de notre nouvelle rubrique «Tribune VIP», consacrée à des figures emblématiques qui rayonnent à l’échelon national et régional. Chaque mois, des personnalités issues de la gastronomie, du sport, de l’économie, de la culture et de la politique répondront à tour de rôle à un questionnaire identique qui invite à adopter un ton léger et décalé. Une bonne bouffée d’air frais, c’est toujours très appréciable, non ?
Né à Bienne le 16 avril 1974, Franck Giovannini a repris seul la direction du restaurant de l’Hôtel de Ville à Crissier en août 2018 après avoir assumé avec brio la succession de son chef et ami feu Benoît Violier durant deux ans et demi. Marié à Stéphanie est père de deux enfants, Franck Giovannini affiche un palmarès de cuisinier impressionnant avec notamment une 3e place au Bocuse d’Or en 2007 et le 1er rang du Prix Spécial Poisson 2011. D’autres honneurs dont le Cuisinier d’Or de Kady sont venus enrichir sa formidable carte de visite. «J’ai toujours eu la chance de travailler avec des chefs passionnés et respectueux des clients, du personnel et des produits. Ça aide », confie-t-il.
Le meilleur scénario pour vous mettre en appétit…
Domicilié à Tramelan jusqu’à l’âge de 13 ans, le chef étoilé de Crissier est resté très attaché au Jura bernois. En effet, malgré un emploi du temps hyper chargé, il ne rate pas une occasion de rendre visite à sa maman, domiciliée à Moutier. La gloire ne l’a surtout pas changé. Il reste humble et accessible en toute circonstance. Sollicité pour répondre à nos questions dans le cadre de notre nouvelle rubrique mensuelle « Tribune VIP », Franck Giovannini a répondu favorablement à notre invitation sans la moindre hésitation. On ne pouvait rêver d’un meilleur scénario pour vous mettre en appétit. Bonne dégustation…
Telle une drogue, vous ne pouvez pas vous en passer. De qui et de quoi s’agit-il ?
Ma famille sur un plan privé et le pain au niveau professionnel.
Quel objet emporteriez-vous sur une île déserte ?
Un couteau suisse multifonctions. Je ne m’en sépare jamais…
Avec quelle célébrité souhaiteriez-vous partager un repas aux chandelles ?
Parler de repas aux chandelles n’est pas forcément le terme approprié, mais mon rêve serait de pouvoir rencontrer Roger Federer dans un cadre privé.
Quelle est votre définition du bonheur ?
Etre entouré des gens que j’aime.
Quel titre chantez-vous sous la douche ?
Je ne chante jamais sous la douche, mais le rock n’roll est mon style de musique préféré.
Avez-vous déjà vécu un coup de foudre ?
Oui, bien sûr. Ce fut le jour où j’ai rencontré mon épouse Stéphanie.
Quelle est la destination de voyage qui vous fascine ?
Le Japon. Je n’ai encore jamais eu l’opportunité de m’y rendre jusqu’ici, mais j’espère bien concrétiser ce souhait un jour. J’admire notamment les Japonais pour leur respect vis-à-vis de l’alimentation.
Quel est le type d’injustice qui vous révolte le plus ?
La famine. Je suis d’autant plus sensible à ce fléau qu’il est en lien direct avec ma profession. Le fait de savoir que des gens ne peuvent pas manger à leur faim ne me révolte pas seulement, mais il m’inspire également un sentiment de tristesse.
Existe-t-il des sujets dont vous refusez de parler ?
Non, je suis un homme ouvert à tous les thèmes de conversation. Les sujets tabous font donc également partie du lot…
Quelles sont les personnes qui vous ont le plus influencé dans votre vie ?
Mes trois prédécesseurs à l’Hôtel de Ville à Crissier, soit Frédy Girardet, Philippe Rochat et Benoît Violier. Si mon parcours a pris une telle tournure, c’est évidemment en grande partie grâce à eux…
Après un chagrin d’amour, combien de temps vous faut-il avant de tourner la page définitivement ?
Je suis en couple avec Stéphanie depuis 24 ans et je ne me souviens pas d’un éventuel chagrin d’amour. Désolé…
Quel est votre plus grand caprice ?
Je ne parlerais pas de caprice mais plutôt de péché mignon. Il s’agit d’un vin prestigieux, le Château d’Yquem.
Quel est le métier que vous rêviez d’exercer ?
Boulanger. J’ai effectué des stages dans ce domaine et j’en garde un excellent souvenir, mais je me suis finalement orienté vers un autre métier de bouche et je ne regrette rien.
Quel est le plat que vous adorez cuisiner ?
Je ne saurais pas vous en citer en particulier. En fait, j’adore cuisiner tous les plats mijotés.
Quel est votre numéro de portable ?
Pour éviter de passer mon temps à répondre au téléphone, je préfère le garder pour moi…
Propos recueillis par Olivier Odiet
