Actualités, Portraits

Guidé par le goût de l’excellence !

Edition N° 42 – 19 novembre 2025

Ici avec Lola, Fabien Mérillat n’est pas qu’un chasseur de gibier, mais de défis aussi. (photo oo)

Quand on est guidé par le goût de l’excellence, rien ne peut vous arrêter, l’envie de découvrir une multitude d’horizons étant plus forte que les obstacles qui se dressent sur votre parcours de vie. Ce constat s’applique parfaitement à Fabien Mérillat qui n’a jamais eu de plan de carrière, mais qui s’est laissé emporter par la vague de l’instinct. Sa capacité à s’adapter à tous les contextes s’est avérée déterminante dans chacune de ses expériences menées avec la méticulosité qui le caractérise. On ne prend pas grand risque en affirmant que son intuition ne l’a jamais trahi. Et même si cela devait être le cas, il a vite corrigé le tir, sa force de caractère le ramenant forcément sur le droit chemin. 

Cuisinier et formateur hors pair 

Appartenant à une famille profondément enracinée dans la gastronomie régionale, ce diplômé de l’Ecole hôtelière de Lausanne a roulé sa bosse en déposant notamment son baluchon au restaurant du Grand Saint-Bernard. Après avoir quitté le village de Perrefitte à l’âge de 15 ans, il a repris le restaurant de l’Etoile en 1994 aux côtés de son papa Raymond resté aux fourneaux durant cinq ans avant de prendre sa retraite. La fierté de Fabien, c’est aussi d’avoir pu faire rayonner cette enseigne emblématique régionale de la gastronomie en étant répertorié dans des guides prestigieux comme Gault Millau ou Michelin. Parallèlement à la gestion de l’Etoile, ce cuisinier hors pair a joué sur plusieurs tableaux, la chaussure étant juste un peu trop petite pour ne pas explorer d’autres univers. A Moutier, il a tenu la gérance du restaurant de la piscine durant trois ans et celle du café-boutique-hôtel Oasis pendant dix ans. C’est aussi lui qui s’est collé à des manifestations ponctuelles en tenant notamment le restaurant à Moutier Expo avec le « Léon » Rebetez ou au SIAMS avec André Nyffeler. Son champ d’action ne s’est pas limité au domaine de l’hôtellerie-restauration puisqu’il a également siégé au sein du conseil d’administration de l’HJB. Actuel président de la bourgeoisie de Perrefitte, Fabien Mérillat s’était également impliqué, il y a de nombreuses années, dans l’organisation de la Fête des Beutchins qui a connu un coup d’arrêt avant d’être reprise par une nouvelle équipe. Dans cette foison d’activités, on allait presque oublier sa casquette de formateur d’apprenti-e-s. Il s’est d’ailleurs aussi impliqué en tant qu’expert aux examens de cuisinier et à siégé au comité de Gastro Berne. Il occupe toujours une fonction au comité de Gastro Grand Chasseral après avoir tenu la présidence de la défunte Gastro Jura bernois. 

Un homme profondément attaché à ses racines 

Après avoir tenu les rênes de l’Etoile durant vingt-neuf ans – avec de nombreuses améliorations à la clé, dont un agrandissement pour y aménager des chambres d’hôtel -, Fabien Mérillat a éprouvé le besoin de faire autre chose. « J’ai toujours dit à mes parents que je n’allais pas rester à l’Etoile jusqu’à septante ans », explique-t-il. « J’ai passé le témoin à Mikaël Cochet et sa compagne Azucena Canosa en 2023 et j’ai eu la chance de pouvoir poursuivre mon activité professionnelle au bâtiment de La Couronne à Sonceboz en tant que gérant de l’hospitalité. En fait, j’avais d’abord imaginé m’éloigner de la région et puis en voyant cette annonce dans le journal, je me suis dit que mon profil était en parfaite adéquation avec le poste et j’ai tenté ma chance avec succès. » Lors de notre entretien, Fabien Mérillat n’a pas caché qu’il était très attaché à ses racines. Lorsqu’il a reçu une sollicitation pour entrer au Conseil municipal de Perrefitte, un gros laps de temps ne s’est même pas avéré nécessaire avant qu’il décide de relever ce défi. Il entrera en fonction au 1er janvier 2026 avec Michel Riat pour remplacer les démissionnaires Géraldine Liechti et Stefan Bösiger : «Je placerai tous les citoyens sur un pied d’égalité en étant à leur écoute. L’idée, c’est de travailler ensemble sans s’embarrasser de querelles. Je reste persuadé que le fait de vouloir aspirer à une cohabitation sereine entre les autorités et la population n’est pas une vision qui relève de l’utopie », conclut-il.   Olivier Odiet           

Ici avec Lola, Fabien Mérillat n’est pas qu’un chasseur de gibier, mais de défis aussi. (photo oo)