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HC Bienne: l’avis d’un expert

Edition N°10 - 13 mars 2019

Engagé depuis samedi dernier dans sa série de quarts de finale des playoffs face à Ambri-Piotta, le HC Bienne compte de nombreux supporters dans le Jura bernois. Ancien acteur devenu observateur, le Courtisan Francis Lardon était l’homme tout indiqué pour décortiquer le parcours de l’équipe biennoise jusqu’ici. Il se déclare impressionné par l’homogénéité de cette équipe agressive, rapide et talentueuse pour reprendre ses propres termes.

Ancien joueur du HC Bienne auréolé d’un titre de LNB (1974-1975) et de LNA (1977-1978), Francis Lardon porte un regard admiratif sur les performances de l’équipe dirigée par Antti Törmänen. Persuadé que le HCB franchira l’obstacle Ambri-Piotta sans trembler, le Courtisan ne serait pas surpris de retrouver le club de son cœur en finale. «Le titre? Oui, j’y crois!», s’exclame-t-il. «Bienne est une équipe homogène qui n’a pas de point faible. Il pourrait bien créer la sensation cette saison.»

Un titre de champion de LNB, un autre récolté en LNA, quatre sélections en équipe nationale, meilleur compteur du groupe romand en LNB (1973-1974), vainqueur de la coupe cantonale bernoise avec le CP Court (2e ligue) face à Grindelwald (1re ligue) en finale: Francis Lardon affiche un magnifique palmarès. Notre admiration à son égard est d’autant plus grande qu’il continue d’épater la galerie à l’âge de 74 ans dans le restaurant familial La Calèche à Court par le biais de sa stature imposante, d’une part, et de son humour légendaire, d’autre part. Qui mieux que lui était à même d’émettre un jugement sur le potentiel du HC Bienne, version 2018-2019? Personne, sinon ça se saurait… Nous l’avons donc rencontré samedi dernier dans son fief de Court où le soussigné s’est aperçu que la cote de l’ex-ailier droit du HC Bienne était toujours intact plusieurs décennies après sa période glorieuse du défunt Stade de Glace. Star un jour, star toujours…

La griffe de Martin Steinegger

Demi-finaliste malheureux la saison dernière face à Lugano, le HCB semble être encore plus coriace cette saison. «L’équipe est agressive, rapide et homogène. Elle n’a pas de point faible», confie-t-il. «Le directeur sportif Martin Steinegger n’est pas étranger à cette métamorphose. Il a su faire les bons choix. Quant à l’entraîneur Antti Törmänen, il me laisse une excellente impression. C’est lui qui est à l’origine de cette savoureuse mayonnaise, ne l’oublions pas.» Francis Lardon livre en vrac le nom des éléments biennois qui l’impressionne le plus cette saison. On retrouve le gardien Jonas Hiller ainsi que les artificiers Toni Rajala, Damien Brunner, Jason Fuchs, Marc-Antoine Pouliot, Damien Riat, Mike Künzle et Robbie Earl. Parlant en parfaite connaissance de cause, Francis Lardon souligne que le talent des joueurs ne suffit pas toujours pour arriver au sommet. L’ambiance du vestiaire joue également un rôle prépondérant. A ce niveau-là, le HC Bienne semble être plutôt bien loti aussi. Alors, ce titre, Francis, il va tomber comme un fruit mûr cette saison? «C’est un exploit qui est tout à fait dans les cordes du HC Bienne. Cette distinction suprême aurait même pu survenir l’année dernière déjà en cas de victoire face à Lugano en demi-finale.» Francis Lardon ajoute que le HC Bienne engendre un engouement exceptionnel cette année. «Habituellement, le public est plutôt effacé après une série négative, mais le scénario est différent cette saison. Les supporters sont là dans les bons et les mauvais moments.» Ici, c’est Bienne! 

Olivier Odiet 

Engagé depuis samedi dernier dans sa série de quarts de finale des playoffs face à Ambri-Piotta, le HC Bienne compte de nombreux supporters dans le Jura bernois. Ancien acteur devenu observateur, le Courtisan Francis Lardon était l’homme tout indiqué pour décortiquer le parcours de l’équipe biennoise jusqu’ici. Il se déclare impressionné par l’homogénéité de cette équipe agressive, rapide et talentueuse pour reprendre ses propres termes.