Entretenir et conserver le patrimoine en vue du bien commun relève de notre responsabilité collective. C’est justement dans cet état d’esprit que l’Association de la sauvegarde du patrimoine rural jurassien (ASPRUJ) a vu le jour le 17 janvier 1976 à Glovelier. Ses membres se recrutent principalement dans le canton du Jura et le Jura bernois, mais également dans la Suisse entière et à l’étranger. L’ASPRUJ est membre fondateur de la Fondation Pierre Voirol pour le Musée Rural jurassien des Genevez (1977), de la Fondation de la Balance à Asuel (1983), de l’Association pour la sauvegarde de la Baroche (1976) et de l’Association pour la sauvegarde des murs en pierres sèches (1994). L’organisation de nombreuses expositions, conférences et excursions se glisse également dans le catalogue de ses vastes activités exercées sur tout le territoire de l’ancienne principauté épiscopale de Bâle. Reconnue d’utilité publique par les autorités cantonales et communales du Jura et de Berne, l’ASPRUJ veille activement sur les projets de rénovation ou de construction touchant le domaine rural. Elle se tient par ailleurs à disposition de toute personne ou communauté souhaitant obtenir des renseignements ou des conseils en la matière.
L’Hôtâ no 48 : un modèle de diversité et de pertinence
Disponible en librairie et envoyée à tous les membres de l’association, la revue L’Hôtâ est publiée annuellement par un collectif d’auteurs dont la sensibilité à l’égard du patrimoine jurassien est particulièrement marquée.
Sorti en décembre dernier, le numéro 48 est un modèle du genre, la diversité, la pertinence des sujets traités ainsi que la qualité de rédaction ne récoltant que des échos élogieux. Présidente ad intérim, Mary Montini exprime notamment sa reconnaissance aux personnes qui œuvrent tout au long de l’année au sein des différents comités : « Sans leur présence et leur travail assidu, l’ASPRUJ ne pourrait vivre et la revue L’Hôtâ ne pourrait être publiée », relève-t-elle. Un vibrant hommage est également rendu à Pierre Grimm, président de l’ASPRUJ de 2005 à 2017.
Parmi les nombreux sujets mis à l’honneur dans le numéro 48 figurent des reportages sur :
– les flotteurs de bois sur le Doubs (texte : Nicolas Gogniat)
– les amours contrariés d’Alphonse et Cécile Bandelier-Morel : petite chronique des mœurs dans le Jura d’autrefois (texte : Pierre-Alain Girard)
– Le Creux-des-Sarrasins à Develier (texte Robert Fleury)
– Des Sarrasins aussi à Orvin et à Vandoncourt ? (texte Maxime Jeanbourquin)
– Couic l’électronique – Jeux et jouets du Musée rural jurassien des Genevez : à la découverte d’une exposition (texte : Josette Houriet)
– Oûeraidge èt fromaidge, conte bilingue (texte : Bernard Chapuis)
– Costumes jurassiens au Musée de la vie jurassienne de Develier – Collection Chappuis-Fähndrich (texte : Eva Colomb et Nathalie Zürcher)
– Guznag, un illustrateur épris de liberté (texte et photographies : Jean-Louis Merçay, illustrations : Guznag)
– Le souterrain de la porte en fer près de Porrentruy (texte : Bernard Chapuis)
– La protection du patrimoine est-elle compatible avec les défis climatiques – Rénover sans trahir (texte : Pierre-Alain Girard et Jean-Jacques a Marca)
– Les lettres d’or de Monique Rebetez
On précisera encore que l’ASPRUJ célèbrera son cinquantième anniversaire en 2026. Pas de doute : les réjouissances dégageront une saveur que l’on peut sans autres qualifier d’irrésistible, les têtes pensantes de l’association étant dotées d’un sens de la créativité particulièrement aiguisé. Olivier Odiet
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