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Incursion au cœur de l’HJB

Edition N°16 - 28 avril 2021

Convier les médias à découvrir les coulisses de l’Hôpital du Jura bernois à Saint-Imier est une démarche insolite s’inscrivant en marge des 100 premiers jours du directeur général Alexandre Omont. Rencontre avec un homme de terrain expérimenté qui travaille dans la continuité de son prédécesseur Dominique Sartori. Lire en page 3. (photo Roland J. Keller)

Alexandre Omont, 42 ans, nouveau directeur général de l’HJB, nous a reçus pour une visite éclair dans les coulisses de l’établissement de Saint-Imier. Incursion sur un étage de chirurgie et séances internes ont précédé notre interview panachée.

Invitation express, visite accélérée et réunion en salle. Sans savoir à quoi s’attendre, on a quand même eu l’occasion de s’immerger dans les discussions sans vraiment nous y accoutumer. Discrétion oblige. Cette rencontre insolite fut surtout l’occasion de tirer le bilan des 100 premiers jours du nouveau directeur.

– Monsieur Omont, qu’avez-vous voulu nous montrer lors de cette rencontre ?

– Vous dévoiler comment cela se passe dans une séance où la direction générale est impliquée. Dans la première partie, on a montré le véritable travail des équipes de chirurgie. Comprendre leur environnement pour se mettre à la place des soignantes et soignants. Puis, au niveau du processus, prendre du recul pour regarder la manière dont les séjours des patients se déroulent.

– Etes-vous souvent sollicité pour ce genre de réunion ?

Oui, toutes les semaines. Dernièrement, j’étais dans le service de physio pour en comprendre les détails et tous les tenants et aboutissants.

– Dans le fond, vous avez repris le flambeau dans la continuité de Dominique Sartori, l’ancien directeur. Lui aussi se voulait et était de proximité avec ses patients et son établissement.

– Oui, tout s’est fait en bonne intelligence et continuité. J’ai eu la chance de vivre une passation de pouvoir après avoir travaillé sur les synergies possibles entre le groupe privé de Swiss Medical Network (SMN) et l’hôpital. Beaucoup de domaines avaient été abordés et Dominique Sartori a pu faire la liaison.

– Que pouvez-vous apporter de plus au niveau du management ?

– Je m’appuie sur mes expériences et compétences par rapport aux autres établissements dans lesquels j’ai travaillé (lire encadré). L’idée n’est pas de révolutionner les affaires, mais de choisir des sujets sur lesquels on peut encore s’améliorer.

– A part votre jeunesse, quel est votre atout ?

– Je suis à l’écoute et j’aime beaucoup aller sur le terrain. Une de mes forces, qui peut aussi être considérée comme une faiblesse, c’est de n’être spécialiste de rien. Je ne suis ni un médecin ni un spécialiste des soins. Je dois m’appuyer sur des gens compétents pour avancer. Mon job consiste à m’entourer et à faire mon travail de manière collaborative.

Alors, quel bilan tirez-vous de ces trois mois de fonction ?

L’hôpital est un levier au service des médecins. Une de mes premières démarches, de ces trois mois, a été de me tourner vers eux, de les visiter dans leur cabinet. J’en ai vu plus d’une vingtaine et je vais continuer à le faire. C’est une main tendue pour leur montrer toute l’importance qu’ils revêtent pour nous.

Vos prochains objectifs ?

C’est de renforcer les missions actuelles sur place, sur ce qu’on réalise – et qu’on réalise bien – pour devenir des modèles, tel le pôle « mère-enfant» : la maternité fonctionne d’ailleurs à merveille. De plus, on doit travailler et améliorer les processus d’accueil et le confort des patients au niveau des chambres, par l’architecture. Puis, on envisage d’autres activités par rapport à celles qui existent. On doit se démarquer des autres hôpitaux autour de nous, quand même beaucoup plus conséquents.

Interview : Roland J. Keller

 

Solide manager

Titulaire d’un BTS du Lycée d’Ozenne (Toulouse) ainsi que de deux Masters en business de l’Université de Macquarie (Australie) et de l’Ecole de business de Strasbourg, Alexandre Omont a cumulé une solide expérience en management. Ce quadragénaire français, qui habite actuellement Corgémont, a travaillé durant sept ans comme chef de projet chez Steelcase, une grande entreprise de meubles, puis comme manager chez Nexans (électrification du futur) et Contrinex (applications industrielles). En avril 2019, il a été nommé directeur régional de l’Arc jurassien de l’Hôpital de la Providence (Neuchâtel) avant de devenir le big-boss de l’HJB.

(rke)

 

Convier les médias à découvrir les coulisses de l’Hôpital du Jura bernois à Saint-Imier est une démarche insolite s’inscrivant en marge des 100 premiers jours du directeur général Alexandre Omont. Rencontre avec un homme de terrain expérimenté qui travaille dans la continuité de son prédécesseur Dominique Sartori. Lire en page 3. (photo Roland J. Keller)