« Simba, c’était mon bouffeur d’énergie, il vivait toujours à fond. Non, rien ne laissait présager une fin si brutale », relève Séverine Boillat, très affectée par cette tragique disparition. Quatre jours avant de constater son décès, ce chien avec lequel elle avait décroché une médaille de bronze aux Mondiaux d’Ólvega (Espagne) en catégorie trottinette 1 chien Women Master I (40 ans) en novembre dernier, avait subi une intervention chirurgicale pour lui extraire un objet avalé par mégarde. Après cette opération qui s’est très bien déroulée, Simba a rapidement retrouvé de l’énergie et sa santé ne donnait aucun signe d’inquiétude. « Lorsque je me suis réveillée, je ne l’entendais pas s’amuser avec son jouet et cela m’a semblé bizarre. Lorsque j’ai voulu le toucher pour le réveiller, j’ai constaté qu’il était mort ce qui m’a fait hurler. C’est déjà très difficile de perdre un chien qui a de l’âge alors imaginez un peu la violence du choc lorsqu’un tel drame se produit à l’âge de cinq ans et demi », poursuit-elle.
« Comme boulet, on ne fait pas mieux »
Depuis cette tragique nouvelle, Séverine Boillat n’a disputé qu’une seule compétition, les 20 et 21 janvier à San Bernardino, dans la catégorie traîneau 2 chiens avec une deuxième place à la clé. « J’étais absente physiquement et mentalement. Comme boulet, on ne fait pas mieux. C’est d’autant plus dommage que mes chiens Tytan et Tyger, les fils de Simba, tenaient la grande forme. »
Si les conditions d’enneigement le permettent, Séverine participera au Championnat de Suisse de chiens de traîneaux le 17 et 18 février : « Je vais tout faire pour retrouver de l’énergie et de la force pour me battre. Oui, j’ai vraiment envie de relever la tête pour Simba », conclut la championne des Breuleux qui n’arrive toujours pas à trouver le sommeil par peur de revivre un même cauchemar. Un tel traumatisme ne s’efface pas d’un jour à l’autre…
Olivier Odiet