Politique, Portraits

« Je briguerai un nouveau mandat »

Edition N°14 – 10 avril 2024

Denis Bessire : « Je préférerais être combattu pour offrir une alternative aux citoyens. » (photo oo)

Un maire, c’est un peu comme un arbitre : moins on entend parler de lui, mieux c’est. Le fait de mener sa barque dans la discrétion et non pas dans la tourmente médiatique est un signe de sérénité évident. Depuis son entrée en fonction en janvier 2021, Denis Bessire n’a pas fait de vagues. Son implication exemplaire à la tête de l’Exécutif est d’ailleurs unanimement saluée par les différents mouvements politiques du village. La population semble également satisfaite du travail accompli par le successeur d’Etienne Klopfenstein. Nous ne serions donc pas surpris de s’acheminer vers une élection tacite en novembre prochain, mais ce n’est pas forcément le scénario dont le principal intéressé rêve : « Je préférerais être combattu pour offrir une alternative aux citoyens », relève Denis Bessire. « La légitimité d’un élu reste toujours difficile à mesurer lors d’une élection tacite. Après, on peut aussi partir du principe que l’absence d’une ou d’un rival donne du crédit au sortant par le simple fait qu’en lui laissant le champ libre, on lui renouvelle naturellement sa confiance. » Bref, n’allons pas trop vite en besogne. Il reste encore du temps pour laisser mûrir les réflexions des adversaires potentiels… 

L’arrivée de deux perles rares

Depuis le début de la législature 2021-2024, de l’eau à coulé sous les ponts à Corgémont. On pense notamment à la réduction des membres de l’Exécutif de 9 à 7. Une mesure qui donne entière satisfaction, l’équilibre de la charge de travail étant en phase avec les attentes. Parmi les projets qui ont pris forme, on citera en priorité le nouveau bâtiment administratif opérationnel depuis deux ans. Ses différents utilisateurs ne pouvaient rêver d’un meilleur outil de travail, toutes les conditions requises étant réunies pour faire des envieux. Toujours au chapitre des investissements conséquents, on mentionnera le crédit d’engagement de 4,2 millions de francs destiné à l’assainissement du réseau d’eau. Ce projet a d’ailleurs aisément franchi l’écueil des urnes dimanche dernier, le oui ayant été plébiscité à hauteur de 90,1 % (28,4 % de taux de participation). A noter que la quotité d’impôts actuellement fixée à 1.79 ne bougera pas, ces importants travaux projetés à long terme pouvant être autofinancés. La rénovation et l’assainissement de la Fondation Grosjean, dont les ayants droit avaient donné leur feu vert pour un montant de 1,8 million en 2021, n’appellent pas de commentaires particuliers si ce n’est que trois des huit appartements ont déjà trouvé preneurs et que la vocation sociale de l’institution perdurera. Suite au départ de Fabian Burgunder au 31 juillet 2024, son poste de secrétaire et administrateur des finances sera désormais scindé en deux. Le Conseil municipal est fier d’avoir trouvé deux perles rares pour lui succéder, soit Tina Vuilleumier au secrétariat (70 %) et Marie Läderach à la caisse (50 %). Leur entrée en fonction a été fixée au 1er juin prochain. Le Conseil municipal arrivant au bout de la présente législature à fin 2024, aucune planification des investissements n’est prévue cette année : « Nous aurons tout loisir de nous pencher sur la question au début de la législature 2025-2028 », explique Denis Bessire. « Nos priorités seront évidemment fixées en fonction de l’état des finances et l’hypothèse de changer totalement d’optique n’est pas à exclure. » Le sujet mériterait d’être creusé, mais nous n’en saurons pas davantage pour l’instant.

Pas de place pour la routine

Lorsqu’on demande à Denis Bessire ce qui le passionne le plus dans sa fonction de maire, sa réponse fuse : « C’est la diversité. Dans ce rôle, il n’y a pas de place pour la routine ni pour l’ennui. Dans la même journée, je passe par exemple d’un entretien avec le responsable des finances à un rendez-vous en forêt ou encore à l’inauguration d’un nouveau fitness. » Sauter du coq à l’âne, ce n’est pas un souci pour un maire qui ne cesse de reprendre du poil de la bête et qui tombe toujours sur ses pattes…

Olivier Odiet 

Qui fait quoi  ?

Denis Bessire, maire
Dicastère présidentiel

Yves Desarzens, vice-maire
Finances et sécurité publique

Martin Tschan
Agriculture, sylviculture, patrimoine communal 

Géraldine Berçot
Urbanisme, aménagement du territoire, environnement 

Michel Tschan
Travaux publics,
eau et eau usée, ordures

Xantia Zürcher
Affaires sociales,
culture et loisirs

Erwin Dornbierer
Ecoles et formation 

 

Denis Bessire : « Je préférerais être combattu pour offrir une alternative aux citoyens. » (photo oo)