Politique, Portraits

« Je ne regrette pas mon choix ! » 

Edition N°39 – 23 octobre 2024

Jean-Michel Hirschi : « On voudrait avancer, mais de nombreux projets sont bloqués par l’OACOT, ce qui n’est pas acceptable. » (photo oo)

Se définissant volontiers comme étant un politicien du compromis, Jean-Michel Hirschi met sa qualité d’écoute et son pragmatisme au service de la collectivité publique depuis le 1er janvier 2023. Il ne s’attendait pas à être le deuxième meilleur élu à l’Exécutif lors des dernières élections municipales et se déclare flatté et content de cette marque de confiance de la population à son égard. Au bénéfice d’une retraite anticipée du Swatch Group, l’élu PLR a décidé de se porter candidat au Conseil municipal pour apporter sa contribution à la commune et ne regrette surtout pas son choix, cette expérience lui donnant entière satisfaction : « Il règne une très bonne ambiance et c’est évidemment un élément très important », signale-t-il. « Bien sûr, il nous arrive d’avoir des opinions différentes, mais les débats sont menés dans un climat constructif et serein. » Sa motivation est d’autant plus grande que les comptes de la commune bouclent dans les chiffres noirs malgré un excédent de charges au budget. Cette situation financière saine permet donc à l’Exécutif de se projeter dans le futur avec sérénité. Tout va donc bien dans le meilleur des mondes ? N’allons pas si vite en besogne. Comme partout, la médaille à son revers. Et selon notre interlocuteur, l’ombre au tableau ne se situe pas au niveau de la commune, mais plutôt des instances cantonales qui constituent un frein au développement du village : « On voudrait avancer, mais de nombreux projets sont bloqués par l’OACOT, ce qui n’est pas acceptable », s’insurge Jean-Michel Hirschi. « Notre plan d’aménagement local a été déposé en 2022 et nous attendons toujours sa validation. Résultat des courses, nous sommes sous le régime de l’ancien PAL et nous prenons du retard dans de nombreux dossiers comme celui de la maison de l’enfance, par exemple. La construction du bâtiment pour le pôle justice et police est repoussée et cela pourrait bien durer de nombreuses années. Dans l’intervalle, on voudrait nous imposer des containers. Pas forcément idéal pour l’image de la commune. J’ai parfois le sentiment que tout est remis en cause dans le projet Avenir Berne Romande. C’est très décevant. » 

« La fusion est un beau projet ! »

Président du groupe de travail intercommunal (GTI) créé en prévision de l’éventuelle fusion des communes de Reconvilier, Loveresse et Saules, Jean-Michel Hirschi a la conviction qu’un tel mariage provoquerait des effets bénéfiques pour les trois communes à la fois au niveau financier et organisationnel : « C’est un projet de proximité qui a du sens dans la mesure où sa concrétisation déboucherait sur des synergies très intéressantes », souligne-t-il. « Si l’on se penche sur l’historique du projet, la demande émanait de Saules qui souhaitait amorcer des réflexions pour une éventuelle fusion avec Reconvilier. La commune de Loveresse a répondu favorablement à une invitation à participer aux discussions et le processus fut scindé en différentes étapes. Suite à la publication du rapport de base et financier, les citoyens des trois communes ont dû se prononcer sur la continuation du projet en septembre dernier. Si un oui massif est ressorti à Reconvilier et Saules, Loveresse a donné son acceptation par 24 oui et 22 non. A quel niveau se situent les réticences des citoyens de Loveresse ? C’est avant tout une question identitaire. Après, il y aussi la crainte de perdre l’école alors qu’il est pourtant écrit noir sur blanc sur le rapport de base que les deux sites scolaires seront maintenus. » Prochaine étape : dépôt du règlement et du contrat de fusion. Ensuite, les citoyens décideront. Remarque importante : la fusion ne tomberait pas à l’eau dans le cas où Loveresse ne devait pas adhérer à ce projet, mais pour Jean-Michel Hirschi, l’idéal serait évidemment de pouvoir partir à trois. « Si tel ne devait pas être le cas, cela ne m’empêcherait pas de dormir ! » s’exclame-t-il. 

Rendre le village plus attractif !

Le lancement du projet de création d’un fonds spécial pour booster l’attractivité du village tient particulièrement à cœur à Jean-Michel Hirschi : « L’idée, c’est d’apporter un soutien financier à des projets, des activités lancées par des citoyens ou les sociétés locales, par exemple. Ce fonds servirait également à aider de nouveaux commerçants à s’installer au village et donner ainsi un coup de fouet à l’économie locale. » Parmi les autres projets qui figurent dans le pipeline de l’Exécutif, on citera encore la réalisation d’une zone multisports aux abords de la Salle des fêtes et l’introduction du 30 km/h pour sécuriser les rues du village. A ce sujet, une séance d’information publique est fixée au 24 octobre à la Salle des fêtes. En plus d’être actif à l’échelon de la commune, Jean-Michel Hirschi est également très impliqué au niveau régional puisqu’il assume la présidence de Grand Chasseral Tourisme et celle de la Fondation de l’observatoire astronomique de Mont-Soleil. Il ne lui reste donc plus beaucoup de temps pour vaquer à d’autres occupations, si ce n’est la pratique du golf aux Bois. La meilleure façon de se ressourcer… 

Olivier Odiet 

Qui fait quoi ? 

Daniel Buchser
Maire 

Yves Röthlisberger
Vice-maire, infrastructures publiques 

Pascale Beucler
Sécurité publique, politique solidaire, culture et sport

Etienne Gafner
Aménagement du territoire

Ervin Grünenwald
Services industriels, Foire de Chaindon

Jean-Michel Hirschi
Finances

Marc Voiblet
Ecoles

Jean-Michel Hirschi : « On voudrait avancer, mais de nombreux projets sont bloqués par l’OACOT, ce qui n’est pas acceptable. » (photo oo)