Portraits

«Je sais où mettre les priorités»

Edition N°44 - 5 décembre 2018

Virginie Grossniklaus s’engage corps et âme dans le projet de collaboration entre Saicourt et Petit-Val pour définir l’avenir de l’école primaire de ces deux communes. (photo oo)

Du dicastère des œuvres sociales à celui des écoles, il n’y a qu’un pas que Virginie Grossniklaus a franchi aisément au Conseil municipal de Saicourt en 2016. Cette nouvelle expérience est d’autant plus enrichissante qu’elle se traduit par la mise en place d’un projet de collaboration avec la commune de Petit-Val pour définir ensemble l’avenir de l’école primaire de ces deux communes. Le dossier est sensible et mérite une attention toute particulière que les membres d’un groupe de travail spécifique ne manquent pas de lui apporter. 

«J’apprécie tout particulièrement ma fonction de conseillère municipale car elle m’offre la possibilité de me nourrir intellectuellement», signale Virginie Grossniklaus qui siège à l’exécutif de la commune de Saicourt depuis le 1er janvier 2012. Après avoir dirigé le dicastère des œuvres sociales durant quatre ans, elle est aujourd’hui à la tête des écoles depuis 2016. Virginie Grossniklaus cumule d’ailleurs cette fonction avec celle de présidente de la commission d’école. Et comme le travail ne semble visiblement pas l’effrayer, elle fait partie d’un groupe de travail spécifique mis sur pied dans le cadre du projet de collaboration entre Saicourt et Petit-Val pour dessiner l’avenir de l’école primaire de ces deux communes. Markus Gerber (maire de Saicourt); Céline Carnal et Sandrine Chevrolet, respectivement présidente de la commission d’école et conseillère communale de Petit-Val ainsi que le directeur des deux écoles, Alexandre Mouche complètent ce groupe de travail. Ce projet a été initié dans le but de former des classes plus homogènes: «Cette collaboration nous permettra de garantir 2 degrés scolaires maximum par classe et même un seul degré pour la préparation à l’école secondaire», explique Virginie Grossniklaus. 

Des réticences à balayer! 

Dès la rentrée 2019, les enfants de l’école enfantine de Petit-Val (1H-2H) seront scolarisés au Fuet jusqu’au degré 4H. Une séance d’information sur les tenants et aboutissants de ce projet a été organisée en septembre dernier. A noter que la convention de collaboration a été préférée à un syndicat scolaire. Cette forme juridique doit maintenant encore être avalisée par l’OACOT. En juin 2019, les citoyens de Saicourt et de Petit-Val seront appelés à se prononcer sur ce projet final en assemblée communale. «Il ne faut pas se voiler la face. L’école est un dossier très sensible et ce projet de collaboration entre les communes de Saicourt et de Petit-Val soulève encore des interrogations et engendre certaines réticences. C’est aussi le rôle du groupe de travail de convaincre les sceptiques du bien-fondé de cette démarche», explique Virginie Grossniklaus. Le transport des élèves est un souci qui revient dans les discussions avec insistance, mais toutes les mesures seront prises pour assurer le confort et la sécurité des écoliers. Virginie Grossniklaus souligne aussi que la présence du directeur des deux écoles Alexandre Mouche dans le groupe de travail est un atout de taille puisqu’il connaît parfaitement les différents besoins des élèves. 

Personnel administratif en or 

Le conseil municipal de Saicourt vient de pousser un immense ouf de soulagement avec l’achèvement récent de deux gros dossiers, soit les travaux effectués sur la route cantonale à Saicourt et la mise en service du nouveau réservoir au Fuet, qui est opérationnel depuis le mois de novembre. Il reste encore juste quelques améliorations à réaliser au printemps prochain. Si les autorités municipales de Saicourt peuvent mener leur barque sereinement, c’est aussi grâce à l’excellent travail effectué par le personnel administratif, soit la secrétaire-caissière Patricia Paroz et la responsable du contrôle des habitants, Carine Soldati. Quant à la vie associative de la commune, elle est rythmée par les activités des sociétés locales et les nombreuses manifestations placées sous l’égide de la Société de promotion de Saicourt fraîchement présidée par Romain Koller de Bellelay qui a succédé à Stéphane Griselli. 

La politique à l’échelon cantonal dans sa ligne de mire 

Mère de deux enfants âgés de 8 et 12 ans, Virginie Grossniklaus admet que ce n’est pas toujours facile pour elle de jongler entre sa vie familiale, sa vie professionnelle à 80% au Service d’aide et de maintien à domicile (SAMD) de Tramelan et sa fonction de conseillère municipale: «Trouver le bon rythme entre toutes ces activités n’est pas une chose aisée, mais je sais où mettre les priorités», explique Virginie Grossniklaus qui pourrait bien viser une fonction politique à l’échelon cantonal un jour, mais ce n’est pas encore d’actualité. Brûler les étapes, ce n’est pas le genre de la maison… 

Olivier Odiet

Virginie Grossniklaus s’engage corps et âme dans le projet de collaboration entre Saicourt et Petit-Val pour définir l’avenir de l’école primaire de ces deux communes. (photo oo)