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Jean-Daniel Bueche a rendu son tablier

Edition N° 3 – 29 janvier 2025

Le restaurant de La Place à Malleray se retrouve à un carrefour de son histoire. (photo oo)

On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ! Si l’on veut qu’une affaire tourne, il faut consentir des sacrifices et se donner les moyens adéquats pour ne pas emprunter le chemin qui mène aux désillusions. Pas tombée de la dernière pluie, Jean-Daniel Bueche a parfaitement compris qu’il n’est pas possible de fidéliser une clientèle sans s’engouffrer dans la brèche de la régularité, du raffinement et de la créativité. Durant quarante et un ans, il a toujours effectué un travail irréprochable et ce n’est donc pas le fruit du hasard si le restaurant de La Place à Malleray a toujours figuré parmi les établissements publics de référence de notre région. Qui ne s’est pas régalé en savourant ses délicieux filets de perche beurre aux herbes ou son pavé de bœuf sauce moutarde ? Oui, Jean-Daniel Bueche a quitté sa cuisine avec le sentiment du devoir accompli et surtout l’assurance d’avoir toujours fait le maximum pour répondre aux attentes de sa clientèle. Respect ! 

Coup d’œil dans le rétroviseur

La famille Bueche a tenu les rênes du restaurant de La Place à Malleray durant plus de cent ans. C’est son grand-père Constant, horloger, qui a racheté le bâtiment pour le transformer en restaurant, ou plutôt en local à boire, dans les années de crise, vers 1920-1922. Avec son épouse Marie, Constant a géré le bistrot jusqu’à son décès en 1954. L’heure de voir la deuxième génération prendre le relais a sonné avec l’arrivée de ses parents Daniel et Santina à la tête de l’établissement. Lorsque Daniel tomba malade en 1984, Jean-Daniel ne voyait pas d’autre scénario que celui de garder l’établissement en main familiale et c’est lui qui s’y est logiquement collé. Avec le succès que l’on connaît… Sa retraite n’étant effective que depuis quelques semaines, l’ancien patron de La Place ne se lance pas tête baissée dans les sollicitations qui lui parviennent du monde associatif, mais il prend le temps de croquer la vie à pleines dents via la pratique du ski et de la marche. Dès l’arrivée des beaux jours, il n’hésitera pas à lorgner en direction d’un lac, l’endroit idéal pour laisser gambader son esprit.     

Et maintenant? 

Actuellement fermé, le restaurant de La Place suscite les interrogations au village et c’est pour y voir plus clair que nous avons pris langue avec Grégory Affolter, responsable de la promotion économique à la commune de Valbirse : « L’idée, c’est de pouvoir maintenir un restaurant tout en créant, en parallèle, des synergies avec des commerçants ou producteurs locaux qui bénéficieraient d’espaces pour vendre leurs produits. J’ai été agréablement surpris par l’intérêt que manifestent de nombreuses personnes, prêtes à mettre la main au porte-monnaie dans ce projet pour que ce bâtiment ne change pas d’affectation. A noter que la bourgeoisie de Malleray fait partie intégrante des discussions. Il est important maintenant de ne plus trop tarder avant de passer à la phase concrète du projet qui passe inévitablement par différents aménagements du restaurant étape par étape et par la recherche d’un tenancier. Compte tenu de la tournure positive que prennent les événements, tout porte à croire que ce projet se concrétisera, mais la prudence reste de mise tant que tous les paramètres ne sont pas réglés. » Si vous souhaitez rejoindre le groupe d’investisseurs pour que La Place à Malleray continue de jouer son précieux rôle social, vous pouvez contacter Grégory Affolter à l’adresse courriel suivante :
gregory.affolter@valbirse.ch.   Olivier Odiet             

Le restaurant de La Place à Malleray se retrouve à un carrefour de son histoire. (photo oo)