Actualités

La Birse s’étend et prend ses aises

Edition N° 23 – 18 juin 2025

Accompagnée du conseiller municipal Bernard Leuenberger, la maire de Court Nathalie Schranz se réjouit de voir se modifier le lit de la Birse. (photo bd)

Dernier village avant les gorges qui portent son nom, Court est le réceptacle des eaux de toute la vallée de Tavannes, des sommets et vallons qui l’entourent, ainsi que de Tramelan et tout son bassin versant. Pour peu qu’un orage violent se déclenche sur la cité de Virgile Rossel sur le Harzer ou sur Le Fuet, tout cet afflux d’eau passera inévitablement par Court. « Nous ne sommes pas aussi vulnérables que certaines régions de plaine, mais le village a aussi connu son lot de grosses eaux et d’inondations, notamment en 2007 », se souvient Bernard Leuenberger, conseiller municipal en charge du dossier de la réfection en cours.

Du karst à la marne

Sur les hauteurs, le sol calcaire forme un karst profond, troué comme un emmental, rempli de poches d’eau qui se déverses les unes dans les autres au travers de rivières souterraines. Le fond de la vallée de Tavannes et des vallons adjacents est en revanche recouvert de couches mollassiques et marneuses bien plus étanches. Ici, l’eau ruisselle et finit invariablement dans la Birse qui gonfle et déborde parfois. 

La nature y gagne beaucoup

Du coup, le chantier de Court s’inscrit dans une logique bien établie dans tout le pays. Partout où cela est possible, on redonne de l’espace aux lits des rivières, afin que les crues soient absorbées avant de s’élancer dans le domaine construit. De la sorte, on fait d’une pierre deux coups, puisque la nature reprend ses droits dans les tronçons ainsi aménagés. Truites et chabots devront retrouver leurs frayères naturelles alors que les amphibiens adaptés au fond de la vallée découvriront de nouveaux lieux de ponte qui leur faisaient dramatiquement défaut à mesure que des drainages supprimaient méthodiquement les rares gouilles qui leur restaient. « Les papillons et autres insectes, de même que des oiseaux comme le martin pêcheur profitent immanquablement de ce regain de « naturité ». Notre biologiste local, Jean-Claude Gerber a déjà noté de belles améliorations », remarque encore Bernard Leuenberger. Outre l’élargissement du lit, un ancien étang a été curé, de même qu’un bras mort sera rendu à la nature.

Un vieux dossier

Le projet est déjà dans les tuyaux depuis des années, il a été préparé par le bureau de biologistes Natura aux Reussilles et ATB pour l’ingénierie. « Contrairement au tronçon situé entre Sorvilier et Court qui est encore soutenu au titre de compensation du chantier de la N16 (devenu A16), la partie située dans le bas de la commune, jusqu’au passage vers Chaluet, ne bénéficiera majoritairement pas de ce type de financement. Il sera néanmoins très largement soutenu par le Canton et la Confédération. « L’ensemble des travaux dépassera les six millions de francs et a subi une hausse en raison de l’inflation, mais la part communale, de l’ordre de 500’000 francs ne devrait pas bouger », estime la maire Nathalie Schranz. « Quant aux travaux, ils se poursuivront jusqu’à la fin de l’année dans le village, mais la partie haute va être achevée vers la fin du mois d’août et une inauguration officielle sera organisée à cette occasion », se réjouit-elle encore. Blaise Droz

 

Interdiction de circuler

Durant le temps des travaux le long de la Birse entre Court et Sorvilier, le chemin très apprécié des piétons et des cyclistes a été fermé à la circulation pour raison de sécurité. Nous sommes reconnaissants aux usagers de respecter cette interdiction. Il y a actuellement sur ce chemin un fort trafic de camions qui doivent également manœuvrer et nous voulons éviter tout risque d’accident. Les week-ends, l’accès reste cependant permis et en semaine, il est conseillé de passer par le chemin de Sur-Frète. (bd)

Accompagnée du conseiller municipal Bernard Leuenberger, la maire de Court Nathalie Schranz se réjouit de voir se modifier le lit de la Birse. (photo bd)