Le Centre culturel de la Prévôté se réjouit de reprendre ses activités après la pause forcée due à la situation sanitaire. Nombre de ses spectacles ont été chamboulés, annulés ou reportés. Les responsables mettront donc tout en œuvre pour repartir d’un bon pied, en toute sécurité, bien entendu. Il est temps de redonner leur place et leur lieu de travail aux artistes et artisans de la vie culturelle après cette période de confinement. Comme d’habitude, un programme riche et varié est proposé jusqu’à la fin de l’année.
Avec le fil rouge de cette fin de saison, rendez-vous avec vous, les lieux de vie pourront être rouverts à l’instar de théâtres et expositions qui feront la nique au vide culturel imposé par ce satané virus. «Le monde culturel créé du lien. Nous avons senti que ces moments de rencontre ont manqué aux gens. Nous avons mesuré le vide culturel, le non-vivant sans arts-vivants, ces événements vécus ensemble qui laissent des traces et des souvenirs gravés dans notre mémoire collective», a précisé Brigitte Colin, l’animatrice du Centre en préambule au point presse convoqué la semaine dernière.
Des spectacles variés
La saison commencera le 19 septembre avec la pièce Le nez, de Nikolaï Gogol, par la compagnie Lascap transcénique, une nouvelle absurde où le personnage principal se réveille sans son nez, ce qui permettra aux acteurs de jouer des personnages grotesques avec des textes et des masques (c’est d’actualité), rehaussé par une musique jazzy et des chœurs. La troupe sera en résidence près de trois semaines à Chantemerle.
Le 27 septembre, c’est une pièce destinée aux enfants qui sera jouée par le belge André Borbé, Zinzin. C’est l’histoire de Léopold qui parle sans cesse de son chien imaginaire qui fait beaucoup de bêtises.
Encore un spectacle pour les petits de trois à cinq ans, accompagnés d’un adulte, présenté par Fondation Cours des Miracles, le 2 décembre, Des petits et des grands. Le plaisir du jeu, de la transformation et de l’imaginaire, qui sera précédé par un atelier.
L’art de la chute, présenté par le biennois Antoine Zivelonghi, dans un seul en scène inspiré par un accident de parapente où il chuta de près de trente mètres. Il fera en quelque sorte l’éloge de la gamelle, en décrivant les sensations, les sens, le conscient de ce qui se passe dans ce temps suspendu où nous flottons entre l’avant et l’après. A voir le 30 octobre.
Les 21 et 22 octobre, la Cie de l’Outil de la ressemblance présentera Mon père est une chanson de variété, avec notamment Robert Sandoz, directeur du Théâtre du Jura, sur des tubes de variété des années 80.
Et enfin, le 6 décembre, le collectif Rohling, toujours pour les enfants présentera Videodancegame, un véritable plaisir pour les sens, un jeu multimédia interactif associant danse, mouvements et images, où les gosses seront invités à jouer dans des images projetées.
Expos à découvrir
Le Centre culturel fera la part belle à des jeunes de la Prévôté et leur offrira ses cimaises. Tout d’abord à une expo intitulée Moutier, ma ville, fruit d’un concours de photographies proposé aux jeunes du SEJAC (service de la jeunesse et des actions communautaires) et la BCJ. A voir du 29 août au 11 septembre.
Géraldine Meneghelli, née en 1976, est une Prévôtoise qui vit actuellement à Neuchâtel. Elle présentera sa petite famille de visages humains ou de visages peints sur pavatex, avec un clin d’œil aux lettres et à la typographie. Elle dit aimer trop l’épure et sa résonnance. Du 19 septembre au 1er novembre.
Elle a fréquenté l’école d’Arts de Bâle et donne des cours. Elle est aussi Prévôtoise (née en 1994). Jéromine Schaller retranscrit des ambiances et des perceptions qui sont au cœur de sa recherche artistique, souvent inspirés des climats contrastés et ambivalents typiques des pays nordiques, des ciels et des paysages tourmentés. Du 14 novembre au 20 décembre.
Encore un concert à signaler, celui d’Unitrio, composé d’Alain Tissot, Damien Argentieri et Frédéric Borey. «Un trio uni et complice, qui joue de l’équilibre des sons et des timbres comme d’autres jouent des formes et des teintes» écrit Alain Lambert. C’est au Musée jurassien des Arts qu’on pourra les entendre, le 5 novembre, au milieu de projections d’œuvres de Picasso. «Son œuvre, ses tableaux et ses dessins nous touchent et nous parlent», précisent-ils.
Claude Gigandet
www.ccpmoutier.ch.
Il est préférable de reserver.
