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L’agriculture dans la peau

Edition N°2 – 20 janvier 2021

La Chambre d’agriculture du Jura bernois (CAJB) s’offre une nouvelle secrétaire générale en la personne de Tessa Grossniklaus d’Eschert. Le 1er mars, elle succède à la Jurassienne Emilie Beuret qui quitte ses fonctions afin d’assumer pleinement ses tâches à l’exploitation familiale.

Hasard ou fabuleux destin ? Le jour de son anniversaire, soit le 17 décembre 2020, Tessa Grossniklaus passe son premier entretien à la Chambre d’agriculture du Jura bernois. A 23 ans seulement, la jeune fille postule pour le poste de secrétaire générale tenu depuis deux ans par Emilie Beuret qui quitte ses fonctions afin d’assumer pleinement ses tâches sur l’exploitation familiale. Domiciliée à Eschert, Tessa Grossniklaus a suivi son école primaire dans le Cornet et secondaire à Moutier avant d’obtenir un CFC d’assistante socio-éducative (variante généraliste) d’une durée de trois ans. Cette partie achevée, elle entame des cours aux écoles spécialisées de Zollikofen (BE) et de Grangeneuve (FR) où elle réussit son CFC d’agricultrice. Dès lors, l’automne dernier, elle entreprend un stage de trois mois en Bretagne. « A la base, je voulais partir plus loin,au Canada ou en Nouvelle-Zélande, mais la pandémie en a décidé autrement. Toutefois, je n’ai pas regretté mon choix pour cette ferme française où j’ai pu parfaire ma pratique », souligne-t-elle.

Coup de jeune renouvelé

De retour au bercail, elle passe l’audit de la chambre d’agriculture pour le poste de secrétaire où elle présente ses ambitions. Pourquoi avoir choisi ce poste ? «C’est important de soutenir et défendre la profession et de dévoiler notre travail au quotidien. Par exemple lors de situations un peu compliquées, comme des remises d’exploitation ou des constructions. Dans ce cas, la chambre d’agriculture peut être très utile. »

Quelle est la clef des champs qui vous a ouvert les portes de la CAJB ? « Le fait d’être jeune m’a un peu fait peur au début, car c’est un travail à responsabilités, mais cela a dû plaire, car l’image de l’agriculture est un peu vieillotte, masculine, voire austère. Cela montre une évolution », considère-t-elle.

Un job à 50%

Quelles seront vos tâches ? « La secrétaire est aussi un peu caissière. Je m’occuperai encore de la partie administrative de la chambre et des PV des séances de comité avec les différentes structures agricoles au niveau régional, cantonal ou suisse. Mais c’est un travail à 50%. » Le reste du temps, Tessa continuera de travailler à la ferme, une exploitation moyenne de 30 vaches et une cinquantaine d’hectares de terres. Elle pourra dorénavant aussi terminer son brevet de paysanne, dont l’orientation sera les vaches laitières : « Au début de mon apprentissage, je n’étais pas trop «cultures-tracteurs», mais j’ai appris à m’y accoutumer et je me sens dorénavant à l’aise avec les machines. » Tessa Grossniklaus pourrait tout aussi bien élever des chevaux. Que nenni ! Elle préfère les bovins. « Avec les vaches, on a quand même un contact très proche, très affectueux et le fait de pouvoir produire des denrées alimentaires avec des bêtes, c’est super valorisant. »

Epaulée par sa sœur Maeva (25 ans), également passionnée des bovins, Tessa est bien entourée pour évoluer dans son nouveau job. « Elle saura apporter un regard pratique sur les dossiers », considère la CAJB, fière de pouvoir assurer la relève féminine de son secrétariat.

Roland J. Keller