Les deux Valbirsiens Pablo Merazzi et Hicham Farah sont d’anciens joueurs de basket qui ont évolué dans différents clubs. Quand un de leurs enfants revient à la maison avec un prospectus d’une équipe junior du BC Moutier, qui s’entraîne à Perrefitte, ils se disent pourquoi pas une équipe chez nous ? Et ça ne traîne pas. Au cours de diverses rencontres et discussions, le problème administratif est vite réglé. Une trentaine de gosses attendent de taper la balle avec impatience et les organisateurs sont victimes de leur succès. En 2022, les fondements de la société sont définis et une équipe est inscrite au championnat U14 (12-13 ans) et commence bien, puisqu’elle occupe le 4e rang. Même si la jeune équipe a parfois ramassé de belles « déculottées », elle n’en a pas moins mérité en réalisant de beaux scores et de belles victoires.
Diverses catégories
Pour l’instant, l’équipe en compétition fait partie de la ligue neuchâteloise qui a fusionné avec celle du Jura bernois, pour son championnat. Il faut compter dix-huit matches par saison, dont la moitié à domicile. Les déplacements sont souvent assez longs, puisqu’il faut affronter des équipes comme Neuchâtel, Thoune, Marin, La Chaux-de-Fonds, Bienne, Val-de-Ruz, etc. Et bien entendu, ce sont les parents qui sont mis à contribution. Les équipes régionales sœurs, à l’instar de Moutier, Delémont ou Boncourt sont, elles, rattachés à la ligue bâloise. C’est pourquoi on verrait d’un bon œil un championnat se dérouler dans la région. A étudier. Les équipes de basket pour les jeunes sont divisées en diverses catégories allant de U8 à U19 et déterminées par leur année de naissance. Les filles font partie des contingents, bien entendu. Pas possible non plus d’ouvrir l’école de basket en dessous de 8 ans, ce qui deviendrait compliqué. Dès U16, le niveau monte progressivement. Il faut alors un meilleur physique et plus d’endurance. A noter encore que pour les 8-10 ans et en dessous, le panier se dresse à 2,6 m avec des balles différentes, alors que plus tard il est à hauteur normale : 3,05 m.
Bonnes collaborations
La nouvelle société, présidée par Jean Siramy du BCM apporte aussi son lot d’expériences et de synergies. Elle peut compter sur les soutiens des communes de la vallée, dont celle de Valbirse et de ses autorités qui met à disposition la halle de gymnastique de l’école secondaire. Dans cette perspective, il serait de bon aloi que des communes avoisinantes accordent des plages d’entraînement aux équipes, car elles se font rares.
Le but principal du club est d’attirer un maximum d’intéressés de la région pour jouer dans les catégories juniors, de les faire entrer en championnat et progresser jusqu’aux catégories supérieures. Il semblerait que pour l’instant la demande va grandissant mais ne devrait pas porter ombrage aux différents clubs régionaux de foot, de volley, etc. qui sont pour les responsables du basket des exemples de fonctionnement. Ils espèrent aussi, comme eux, aussi devenir un club formateur. Passer du néant à déjà deux saisons représente un défi important et les entraîneurs sont fiers des attitudes de leurs pupilles qui le leur rendent bien.
Impressionnant à plus d’un titre
Impressionnante, la bâtisse du début du siècle où Hicham Farah et Pablo Merazzi nous ont reçu avec ses pièces en enfilades, boiseries et portes d’époque ayant appartenu à un ancien industriel. Impressionnant aussi la motivation et l’envie de faire découvrir ce sport aux enfants de la région et de les pousser dans ces saines et exigeantes activités. Impressionnant enfin comme ces deux amis, assistés d’un jeune de 17 ans, Dylan Ferreira, entraînent déjà avec ferveur et passion ces jeunes joueuses et joueurs. On ne peut que saluer leur brillante idée de former une équipe de jeunes adultes de 18 à 50 ans juste pour le plaisir, mais aussi de faire bénéficier les enfants de leur expérience, participer à la vie du club et créer la belle solidarité nécessaire à la vie sociétale. Et comment se nommera cette nouvelle structure ? Ce n’est pas encore décidé, car l’appellation Basket Club Valbirse (BCV), résonnerait un peu trop comme la banque cantonale vaudoise. A éviter, peut-être !
Claude Gigandet