L’histoire. Le public est là pour assister à une représentation du « Lac des cygnes », mais les artistes sont bloqués à l’aéroport pour des questions de visa. Pour faire patienter les spectateurs, le directeur du théâtre endosse le costume du Prince Siegfried, mais comme il n’est pas danseur étoile, il réalise rapidement qu’il n’y arrivera pas. Il se lance alors dans le récit de savoureuses anecdotes liées à son parcours artistique. Depuis son premier rôle d’enfant au spectacle de Noël, on se retrouve dans sa chambre de bonne à Paris, dans les cours de théâtre qu’il a suivis, chez les directrices de castings, sur des tournages, des répétitions et des tournées. Mais il livre aussi avec beaucoup d’autodérision ses souvenirs de metteur en scène puis de directeur. Le public découvre alors tout un pan du théâtre qu’il ignore, allant des exigences politiques aux lubies des mécènes en passant par les caprices des artistes et tout ça en évitant de commettre des faux-pas… Car il faut bien le dire, ce directeur est souvent étourdi et il a l’art de se mettre dans des situations loufoques en se persuadant que tout ira bien et que « ça va jouer ».
L’artiste. Robert Bouvier est comédien et metteur en scène. Diplômé du théâtre national de Strasbourg, il a travaillé dans le monde entier. A l’âge de 39 ans, il devient directeur du Théâtre du Passage à Neuchâtel pendant près de vingt-cinq ans.
En 2003, il fonde la Compagnie du Passage, dont il est également directeur, assumant la mise en scène ou le jeu de plus de vingt et un spectacles devant près de 250’000 spectateurs dans plus de 400 lieux en Suisse, mais aussi à l’étranger.
Difficile de résumer son riche parcours en quelques phrases, alors le mieux c’est de venir le découvrir au théâtre de l’Atelier. (cp-oo)
Robert Bouvier dans son spectacle «Ça veut jouer (ou bien?)» au Théâtre de l’Atelier, rue du Moulin 27 à Reconvilier, samedi 1er mars (20h30) et dimanche 2 mars (17h). Réservations: www.theatre-atelier.ch