Chez les Steiner, le virus du commerce local se transmet de père en fils. Rémy a ainsi cédé son poste au comité à son fils Daniel il y a plus de vingt ans. Né de la fusion entre le CLM (Commerce Local Moutier) et l’UNM (Union des Négociants de Moutier), le CAP (Commerçants et Artisans Prévôtois) a vu le jour en 2009. C’est avec la volonté évidente de faire avancer sa ville que Daniel Steiner assume ses différentes fonctions au sein d’un comité débordant de vitalité. Il suffit de se référer aux mesures de soutien prises à l’égard des membres les plus précarisés durant la pandémie pour s’en convaincre. Chapeau !
« Mouiller sa chemise » quand on est patron d’un magasin de mode s’apparente à une expression taillée sur mesure. Elle prend d’autant plus de sens dans le cas qui nous occupe sachant que l’homme en question, Daniel Steiner, s’engage corps et âme en faveur des Commerçants et Artisans Prévôtois : « Je donne volontiers mon temps à disposition pour le CAP aussi longtemps que la flamme brûlera en moi », précise-t-il. Principal instigateur des bons prévôtois destinés à promouvoir le commerce local, Daniel Steiner chapeaute également la décoration des vitrines réalisée par les écoles enfantines et les petites classes de Moutier et des villages du Cornet en marge du Marché de Noël. « Je me charge notamment de la préparation des affiches et de l’élaboration du règlement avec les enseignantes », poursuit-il.
Expérience très enrichissante
Daniel Steiner admet volontiers qu’en tant que membre du comité du CAP, il bénéficie d’une certaine visibilité médiatique qui sert naturellement ses intérêts de commerçant, mais ce n’est pas dans ce but-là que le Prévôtois œuvre en faveur des Commerçants et Artisans Prévôtois : « C’est une expérience très enrichissante au niveau des échanges d’idées. L’objectif, ce n’est pas de proposer des activités pour faire plaisir à un cercle restreint de membres, mais bien de chercher à intéresser un maximum de monde lorsqu’il s’agit de trouver un lieu pour notre traditionnelle sortie de printemps. Il est fort possible qu’on dépasse un jour les frontières régionales mais, en règle générale, nous favorisons les institutions de ce coin de pays, comme le Musée du Tour automatique et d’histoire, à Moutier ; le Banneret Wisard à Grandval ; l’entreprise de chocolat Camille Bloch, à Courtelary ou encore le Sikypark à Crémines. »
Les bons prévôtois, c’est lui !
Principal instigateur des bons prévôtois, Daniel Steiner rappelle qu’il est toujours possible d’en acquérir à la caisse municipale, rue de l’Hôtel-de-Ville 1, à Moutier, dans le cadre d’une action lancée le lundi 26 avril dernier. Ces bons sont mis en vente pour un montant total de Fr. 50’000.- avec une remise de 10 %. Une limite d’achat est fixée à Fr. 300.- par jour et par personne. Le CAP se déclare très satisfait de la tournure des événements puisque le montant des ventes dépasse déjà 35’000.- francs. Lors de la première vague de la pandémie, les Commerçants et Artisans Prévôtois avaient lancé un appel de dons auprès de la population pour venir en aide à ses membres. En plus de couvrir les frais de cotisations aux commerçants et restaurateurs du CAP qui avaient dû fermer leurs portes, le montant récolté de 16’000 francs a été utilisé pour venir en aide aux enseignes les plus précarisées, invitées à s’annoncer auprès des Commerçants et Artisans Prévôtois. « Pour aider nos membres à faire face à la crise sanitaire, nous avons vraiment fait le maximum en fonction de nos moyens et de nos compétences », déclare notre interlocuteur. Annulé l’année dernière pour les raisons que nous connaissons, le Marché de Noël organisé sur la place du collège devrait reprendre ses droits cette année. Une date sera fixée lors du prochain comité. Déjà particulièrement attractif, le site internet du CAP est en passe de devenir encore plus performant puisque les membres auront bientôt la possibilité d’intégrer leurs exclusivités. Daniel Steiner se réjouit également de pouvoir réunir les membres lors de la prochaine assemblée générale puisque celle de l’année dernière s’est limitée à des échanges écrits. « C’est quand même plus intéressant de se retrouver en présentiel pour discuter et faire des propositions concrètes visant à améliorer ce qui peut l’être », conclut le patron de Mode Steiner, ravi de pouvoir bientôt saluer la présence d’un restaurateur au comité et ainsi combler un grand vide.
Olivier Odiet