Politique, Portraits

L’envie de faire progresser le village

Edition N°44 – 29 novembre 2023

Réaliste et clairvoyant, Pierre-Yves Némitz se dévoue corps et âme en faveur du village de son cœur. (photo oo)

Ce n’est pas le nombre de lièvres chassés qui importe, mais plutôt la ferveur avec laquelle on les chasse. Comprenez par là que Pierre-Yves Némitz joue sur plusieurs tableaux avec un dénominateur commun : la passion. Dans chacune des activités qui le font vibrer, on retrouve ce souci du travail bien fait, ce sens du détail qui fait la différence. En clair, quand il décide de prendre un engagement, c’est pour s’investir corps et âme dans sa mission. Une perle, quoi. Paradoxalement, la politique dans le sens large du terme n’est pas véritablement sa tasse de thé. C’est uniquement à l’échelon communal que Pierre-Yves Némitz prend du plaisir à potasser des dossiers. En charge du dicastère « pâturages, forêt, bergerie », rien ni personne ne semble pouvoir venir tempérer ses ardeurs. « Avant, je dirigeais le dicastère des travaux publics, mais comme je suis amoureux de la nature, celui-ci me correspond mieux », explique-t-il. Résidant dans la ferme de son arrière-grand-père dont la partie rurale a été transformée en habitation, Pierre-Yves Némitz relève que ses enfants représentent la cinquième génération à occuper ce lieu. « J’ai grandi à Reconvilier, mais j’ai toujours un eu faible pour Loveresse et c’est ici que j’ai envie de faire progresser le village en m’engageant pour la collectivité publique. » 

Gommer un manque d’espace à l’école

En 2016, il occupait la fonction de vice-maire et c’est lui qui a assuré un intérim de dix mois suite au départ du maire de l’époque. Sur ses quatre élections recensées jusqu’ici à l’Exécutif de Loveresse, seule celle du 13 octobre dernier était tacite, les autres se rattachant à la voie des urnes ce qui est tout à son honneur. Parmi les principaux dossiers qui figurent dans le pipeline du Conseil communal de Loveresse, on citera prioritairement la transformation et l’agrandissement du bâtiment de l’école primaire, pour lesquels un crédit de 700’000 francs a été octroyé lors de l’assemblée extraordinaire du mois d’août dernier. « Des nouvelles familles ont construit dans le village à l’époque où les terrains à bâtir n’étaient pas encore verrouillés par la LAT. Ces arrivées se traduisent forcément par une augmentation conséquente des effectifs scolaires et il fallait absolument trouver une solution pour gagner de l’espace », confie-t-il. Autres projets importants pour le village : la réfection de la charrière depuis le carrefour des bouts de Saules jusqu’à la bergerie ainsi que la fusion du triage forestier entre Loveresse et Court. Il reste encore à définir la forme exacte que prendra cette union des forces entre bourgeoisies. Toujours au chapitre des fusions, l’assemblée communale de décembre sera appelée à prendre position sur le lancement éventuel d’une étude d’un projet de fusion entre les communes de Reconvilier, Saules et Loveresse. « Je ne suis surtout pas opposé à une fusion entre ces trois communes, mais j’attends qu’on puisse me démontrer clairement un quelconque avantage économique pour nos citoyens avant de me prononcer favorablement », souligne-t-il. 

Des éloges pour le personnel communal

Prenant sa tâche de conseiller communal très à cœur tout en y trouvant beaucoup de plaisir, Pierre-Yves Némitz n’hésite pas à louer les mérites des membres du personnel communal administratif (Viviane Sprunger, Amélie Studer), de la voirie (René Jordi, Frédéric Hirschi) et de la concierge (Chantal Frey) : « Ils sont tous les cinq serviables et dévoués. C’est une équipe au top ! » s’exclame-t-il. Grâce au dynamisme des sociétés locales et du comité « Loveresse s’amuse », présidé par Mélodie Tschirren, le village croule sous les animations et les activités. L’école affiche elle aussi une belle vitalité avec deux exemples concrets à l’appui : l’école à la forêt (3-4-5H) et le jardin pédagogique (6-7-8H). En fait, Loveresse a tout pour plaire, à une exception près : « C’est probablement le plus grand village de Suisse qui n’est pas desservi par les transports publics », peste-t-il. « Jusqu’ici, toutes nos tentatives de changer la donne se sont avérées infructueuses. Nous sommes des laissés-pour-compte et c’est très agaçant. »   

Pierre-Yves Némitz ayant été présenté dans son costume de conseiller communal, il est temps maintenant de dévoiler ses activités de loisirs : « Je suis passionné de chasse, de tir, de randonnée pédestre et de modélisme ferroviaire. » Au niveau professionnel, il occupe actuellement la fonction d’ingénieur développement en automation chez Précitrame Machines SA à Tramelan, mais il relèvera tout prochainement un nouveau défi au sein de l’entreprise biennoise Posalux. Bon vent, Pierre-Yves… 

Olivier Odiet         

Réaliste et clairvoyant, Pierre-Yves Némitz se dévoue corps et âme en faveur du village de son cœur. (photo oo)