Médaillé d’argent des Championnats du monde de vélo-trial de Chengdu en Chine (catégorie 26’’), Vito Gonzalez est devenu la référence de ses frères tout aussi mordus de vélo-trial que lui. Cette discipline, qui motive toute la famille, suscite une véritable vocation.
Tout petit, lui n’est pas tombé dans la marmite du vélo-trial, comme d’autres sportifs. «Non, à l’âge de 3 ans, c’est lui qui a découvert ce sport lors d’une présentation de trial (à moto) dans le village. Rentré à la maison, il a de suite sorti son vélo à deux roues et a voulu faire comme les grands… en franchissant des cartons», se rappelle sa maman Cristina Gonzalez, présidente du Vélo-Trial Moron. D’année en année, Vito franchit les diverses étapes de ce sport qu’il considère comme le plus complet. De quoi se motiver à fond pour gravir tous les échelons de la hiérarchie de la discipline. En 2009, à l’âge de 7 ans, il se classe 4e de sa première course non officielle. Il obtient le bronze à la Swiss Cup catégorie poussins l’année suivante et l’or en 2011. En 2012, le voilà titré chez les benjamins suisses, puis en catégorie minimes en 2013. Et Vito se classe régulièrement sur les podiums comme en 2016, 1er chez les juniors suisses.
En progression constante
Talentueux équilibriste Vito Gonzalez se fait remarquer en 2017 aux mondiaux de la jeunesse (7e, cadets), puis en Chine, à Chengdu, 4e au Championnat du monde par équipe l’an passé. Trois jours après une médaille d’argent décrochée avec l’équipe de Suisse, Vito Gonzalez a récidivé en individuel ! Le jeune homme de Bévilard prend la 2e place des Championnats du monde de vélo-trial dans la catégorie 26’’, à nouveau Chengdu. Avec ses 110 points, il n’a été battu que par l’Allemand Oliver Widmann, auteur d’un total de 125 points. L’Espagnol Daniel Baron s’est classé 3e avec 105 points.
Motivé comme jamais, Vito concourra dans l’élite suisse l’année prochaine (il aura 19 ans) et vise évidemment le titre mondial. Compte tenu de sa progression, il a de fortes chances de s’aligner parmi les grands. «Ce qu’il y a de bien dans ce sport, c’est qu’on a toujours une marge de progression. On peut aller toujours plus haut, toujours plus loin, et cela procure une motivation supplémentaire», souligne-t-il.
Une véritable équipe
Le vélo-trial, ce n’est plus un secret, est devenu une affaire de famille, chez les Gonzalez. Les garçons se motivent l’un et l’autre comme dans une véritable équipe. «Cela change les idées, après l’école, c’est un sport très varié», souligne pour sa part Loris, 16 ans. Un peu jaloux des performances du grand frère? «Mais non. Quoi que, parfois, un peu, car j’ai envie de le rattraper. En fait, c’est une bonne occasion de booster ma motivation.» Egalement en lice à Chengdu dans la catégorie 20’’, il n’est pas parvenu à lutter avec les cadors. Il s’est classé 14e. Toutefois, Loris peut se targuer d’avoir obtenu une médaille d’or à la Swiss Cup chez les juniors.
Encore Toni, le frère cadet et Luca, le cousin
Sur les traces de ses deux frères, Toni, 12 ans, est également mordu de vélo-trial. Cette saison il a décroché un 2e rang au Championnat de Suisse chez les benjamins. Cette passion des deux roues en équilibre a aussi déteint sur Luca Gonzalez (17 ans), le cousin, également de Bévilard, qui a décroché deux fois le bronze aux championnats de Suisse juniors. «Dans notre sport, il y a de l’explosivité, de la force, du mental et du physique», relève Loris. «Et de la détente, c’est-dire s’élancer le plus loin possible et d’utiliser la capacité du corps à toujours aller plus haut», ajoute Vito. Une façon de se catapulter au sommet du succès.
Roland J. Keller
