En cette période de confinement et de rationnement touchant à nos estomacs (raviolis en boîtes) et à l’intime (PQ), quand l’anxiété guette jeunes et vieux, faut-il un poisson d’avril pour égayer notre quotidien? Je réponds OUI sans hésitation pour autant que le poisson soit servi selon la recette que je vous propose: prenez un bouquet garni de faits crédibles, ajoutez un soupçon d’actualité, fourrez votre poisson d’un brin d’humour avant de le mettre au four dans un récipient que vous aurez beurré au préalable. Le beurre, encore une denrée de base en voie de raréfaction dit-on. Le choix et surtout la taille du poisson est primordial. On évitera donc l’énorme sardine qui a bouché le port de Marseille! Mettez votre plat au four que vous aurez chauffé au préalable.
Mais le poisson d’avril a aussi de redoutables prédateurs sous la forme virale des fake news qui abondent sur les réseaux sociaux. Il faut alors se rappeler que les petits poissons ne sont mangés par les gros que s’ils sont lents. Oui, je vous dois la vérité, Heinz, inventeur de sa damainssine, sont des personnages virtuels, les versions bâloises du professeur Didier Raoult, savant de Marseille et habile commentateur des bienfaits de la chloroquine, au départ un médicament antipaludique. Sa longue tignasse blanche lui donne une allure de druide très prisée chez le peuple gaulois toujours à la recherche, en 2020, d’une potion magique! J’espère, qu’à défaut de remède, mon poisson de mercredi dernier aura eu le bonheur de vous divertir car comme disait Voltaire: «J’ai décidé d’être heureux, parce que le bonheur c’est bon pour la santé».
Pierre Chevrier