Fatigués, mais surtout soulagés, les membres du comité d’organisation de la 96e Fête de lutte du Jura bernois qui n’ont pas été épargnés par les soucis en tous genres. On pense bien sûr à une météo orageuse qui menaçait en permanence, mais également à tous les tracas liés à l’organisation d’une fête de lutte à 1300 m d’altitude. « De toutes les manifestations que j’ai organisées jusqu’à ce jour, c’est celle qui m’a fait le plus suer », explique Roger Grossniklaus, vice-président du comité d’organisation.
Etat d’esprit exemplaire
Monter une infrastructure de cette envergure relève du défi. Aussi audacieux qu’il soit, le pari a été tenu, les âmes dévouées s’étant attelées à la tâche avec ferveur et enthousiasme, à l’image du président Philippe Freiburghaus, qui ne s’attendait pas forcément à devoir assumer une charge aussi lourde. On adresse également un grand bravo aux nombreux bénévoles qui ont contribué à la bonne marche de la manifestation avec un état d’esprit exemplaire. Vendredi et samedi, les soirées récréatives n’ont pas attiré la foule escomptée, mais les courageux qui ont fait le déplacement garderont un souvenir lumineux de leur passage à Raimeux. Sur le plan sportif, ce sont les jeunes lutteurs qui ont ouvert le bal le samedi devant un public se composant à la fois de connaisseurs et de curieux. Avec la bagatelle de quatre palmes (Mirco Tschan, Loris Zeller, Noa Ferreira, Adrian Burger) à son actif, la relève du Jura bernois n’a surtout pas à rougir de sa performance globale.
Etienne Burger, seul couronné du Jura bernois
Dimanche, les lutteurs régionaux ont connu des fortunes diverses. Au bout d’un suspense insoutenable, le butin est assez maigrichon avec seule une couronne tombée dans leur escarcelle. Elle a été remportée par Etienne Burger (Les Prés-d’Orvin) qui affiche un bilan éclatant : quatre victoires, un nul et une défaite face au héros du jour Curdin Orlik. Et quel résultat son frère Matthieu a-t-il obtenu au Raimeux, s’interrogeront certains observateurs. En fait, il a décliné l’invitation au dernier moment, l’opportunité de lutter à la Fête d’association de la Suisse du nord-est s’étant présentée suite à la défection de Fabian Staudenmann. Dans une forme étincelante, le lutteur des Prés-d’Orvin a remporté sa 26e couronne. Signe que cette force de la nature devient de plus en plus mature… Mais revenons sur le Mont-Raimeux où Jérémy Tschanz (Club de lutte de Tavannes) a longtemps caressé l’espoir de s’offrir une couronne. Ce jeune talent a cependant essuyé une cruelle désillusion lors de la dernière passe. Pas de quoi en faire un drame. Connaissant sa force de caractère, il rebondira et vite… S’agissant du Tramelot Alex Schär, il s’empressera d’oublier son dimanche noir pour se concentrer sur ses futures échéances. Diable, c’est comme à la lutte, on ne peut pas flamber à chaque sortie non plus…
Olivier Odiet
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